Jean Castex succède à Edouard Couty

DEPUIS MERCREDI, le patron de la Direction de l'hospitalisation et de l'organisation des soins (Dhos), au ministère de la Santé, s'appelle Jean Castex. Il est jeune - 39 ans - et était jusqu'à sa nomination en conseil des ministres président de la chambre régionale des comptes d'Alsace. Haut fonctionnaire - technocrate, diront les mauvaises langues -, Jean Castex, énarque, conseiller référendaire à la Cour des comptes, n'est pas issu du terrain comme son prédécesseur à la Dhos, Edouard Couty, qui, avant de piloter l'ensemble du parc hospitalier public, dirigeait le CHU de Strasbourg.
Pour autant, s'il est peu connu dans le monde de la santé, s'il a fait ses premières armes dans les secteurs en rapport plus que lointain avec l'hôpital, de l'intérieur, de la justice ou de la gestion des crédits européens, le frais émoulu directeur des hôpitaux n'est pas un novice dans son nouveau domaine. En tant que directeur départemental des affaires sanitaires et sociales (Ddass) du Var, il s'est frotté, entre 1996 et 1999, aux réalités hospitalières. Une expérience dont il n'a pas perdu le goût en prenant à Strasbourg, à l'automne 2001, les manettes de la chambre régionale des comptes : à ce poste, Jean Castex a scruté de près les hôpitaux alsaciens. Preuve supplémentaire que le sujet lui tient à cœur : il est responsable des questions hospitalières à la Cour des comptes.
Ceux qui connaissent Jean Castex le décrivent comme un homme « affable », « compétent », « sachant faire preuve d'autorité ». Pourquoi lui plutôt qu'un autre à la Dhos ? Parce que, dit-on, il a su quand il était ddass, déminer des conflits hospitaliers dans de très bonnes conditions. Au ministère de la Santé, les dossiers épineux ne manquent pas - statut du praticien hospitalier, avenir de la chirurgie publique, mise en œuvre de la nouvelle gouvernance des établissements, application de la tarification à l'activité (T2A)... - qui vont mettre ses capacités à l'épreuve.