Entre deux manifestations, nuits d'émeute avec barricades, occupations d'usines ou longues journées consacrées à des discussions utopiques, il restait peu de temps pour écouter de la musique en ce beau mois de mai 1968. Le double CD, «Sous les pavés, le jazz» (Columbia Legacy/SonyBMG), dont le livret est préfacé par un des héros de cette époque, Daniel Cohn-Bendit, nous ramène donc quarante ans en arrière, pour retrouver quelques-uns de ces musiciens, chanteurs et groupes – devenus pour la plupart légen-daires – qui participèrent, à leur manière, aux bouillonnements culturels d'une année historique dans le monde entier.
Au programme, des jazzmen confirmés – Duke Ellington, Lee Konitz, Horace Silver, Thelonious Monk, Yusef Lateef, Bill Evans ou Miles Davis, à la veille de la révolution électrique –, de futures étoiles – Chick Corea, Herbie Hancock, Charles Lloyd, Don Ellis –, des révolutionnaires sonores – Albert Ayler, Gato Barbieri et Archie Shepp –, mais aussi toute une série de stars issues du rock, de la soul, du folk ou du blues, à l'image de Janis Joplin, Bob Dylan, le duo Simon & Garfunkel, Nina Simone, Taj Mahal, Sly Stone, et des groupes devenus emblématiques, comme Blood, Sweat & Tears, Jethro Tull, The Byrds, Canned Heat, The Paul Butterfield Blues Band, The Isley Brothers et Quicksilver Messenger Service. Bref, une époque bénie pour la liberté de parole et pour la création musicale. Nostalgie…
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