Avec « Electric Side » (Dreyfus Jazz/SonyBMG), Biréli Lagrène s'est un temps éloigné de ses racines manouches pour retrouver un style qu'il avait beaucoup pratiqué durant ses jeunes années aux côtés du regretté bassiste Jaco Pastorius : le jazz fusion. Entouré de solides compagnons comme Hadrien Féraud (basse électrique), Franck Wolf (saxophone), Michael Lecoq (claviers) notamment, et d'un DJ, le guitariste s'est lancé dans une musique hyper-rythmée et groovy, dans laquelle le binaire, les samples et les bienfaits de la fée électricité règnent en maîtres (1).
Après avoir étonné et surpris le monde du jazz hexagonal avec son premier album, « Soné Ka La » (Universal) en 2006, le saxophoniste (ténor, soprano et flûte) Jacques Schwarz-Bart récidive en cette rentrée avec son nouvel opus, « Abyss » (Emarcy/Universal). Et, comme pour son travail précédent, le leader a voulu faire de sa musique un mélange de cultures et d'identités, à travers ses racines antillaise (gwo ka), juive et le jazz.
Pour cela, il lui fallait aussi des invités prestigieux, à l'image de la chanteuse Elisabeth Kontomanou, du guitariste John Scofield, du bassiste électrique Reggie Washington, – avec lequel il officiait au sein du groupe funky - hip-hop RH Factor du trompettiste Roy Hargrove – et de sa mère, Simone Schwarz-Bart.
Un CD d'un profond lyrisme, à la fois très personnel et très ouvert, inspiré par de grands noms du jazz (John Coltrane, Keith Jarrett, Joe Henderson), qui fait la synthèse entre plusieurs mondes musicaux (2).
Adapter en jazz J.S. Bach (Jacques Loussier) ou Georges Brassens (Moustache) a toujours été une des spécialités des jazzmen français. La formation Pink Turtle, conduite par le tromboniste Patrick Bacqueville, s'est attaquée, quant à elle, au répertoire du rock et de la pop, avec la reprise, dans une version toujours endiablée, de certains tubes immortels du genre, à savoir : « Walk On The Wild Side » (Lou Reed), « Hotel California » (The Eagles, avec un solo de trombone bouché), « Money » (Pink Floyd), « Everybreath You Take » (Sting) ou encore « We Are The Champions » (Queen-Freddie Mercury). Des champions du pastiche, avec une certaine élégance et beaucoup de swing. Pour les amateurs du genre… (3)
(1) Paris, New Morning, 13 et 14 octobre.
(2) Paris, Festival Factory, La Cigale, 8 octobre.
(3) Paris, Jazz club Lionel Hampton, hôtel Méridien, 14 octobre.
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