Depuis 1961, quand ils ont lancé la première pilule contraceptive en Europe (Anovlar), les Laboratoires Schering n'ont cessé de s'attacher à faire progresser la contraception dans le monde. Un nouveau pas vient d'être franchi avec la découverte de la drospirénone, dérivé de la 17 alpha-spirolactone, molécule très proche de la progestérone naturelle et dotée d'un effet antiminéralocorticoïde modéré (contrairement à tous les autres progestatifs de synthèse utilisés en contraception orale).
Il s'agit là d'une propriété très intéressante. Effectivement, les estrogènes, qu'ils soient sécrétés au niveau ovarien (estradiol endogène) ou administrés par voie orale (éthinylestradiol), sont métabolisés par le foie, où ils facilitent la synthèse de diverses protéines dont l'angiotensinogène. Celle-ci active le système rénine-angiotensine-aldostérone et augmente le taux d'aldostérone plasmatique.
Estrogènes et rétention hydrosodée
Ainsi, les estrogènes ont physiologiquement un discret effet minéralocorticoïde et tendent à favoriser la rétention hydrosodée. Au cours d'un cycle menstruel « normal », la sécrétion de progestérone naturelle pendant la phase lutéale s'oppose à ce phénomène par inhibition compétitive au niveau des récepteurs de l'aldostérone. Certaines femmes sous contraception orale ne sécrètent pas suffisamment de progestérone endogène pour s'opposer à la rétention hydrosodée générée par les estrogènes. Or les progestatifs de synthèse utilisés jusqu'à présent en contraception n'ayant pas d'action antiminéralocorticoïde, certaines femmes présentent des symptômes de rétention hydrosodée sous pilule : prise de poids, ballonnements, jambes lourdes, syndrome prémenstruel. Pour ces patientes, l'arrivée de Jasmine, associant 30 μg d'éthinylestradiol et 3 mg de drospirénone, constitue un véritable progrès.
Les essais cliniques* ont confirmé une prise de poids moins fréquente et plus faible ou une perte de poids plus fréquente et plus importante, avec Jasmine qu'après une pilule classique comportant le même dosage d'estrogène. L'efficacité contraceptive s'est révélée excellente, similaire aux pilules de référence. Par ailleurs, divers travaux ont mis en évidence un effet anti-androgénique de la drospirénone, ainsi que l'absence d'effet androgénique.
Enfin, Jasmine a un impact faible à modéré sur le métabolisme des lipides et des hydrates de carbone, les facteurs d'hémostase, les frottis cervico-vaginaux et la pression artérielle. Les contre-indications à son utilisation sont les mêmes qu'avec toute autre association estroprogestative.
En définitive, grâce à son excellente efficacité, sa bonne tolérance et une meilleure acceptabilité que celle des pilules classiques de la part des femmes sujettes à la rétention hydrosodée hormono-induite, Jasmine trouve naturellement sa place dans la panoplie de l'offre contraceptive.
* Dossier AMM Jasmine.Oelkers W. et coll. « J. Clin Endocrinol Metab » (1995) 80 (6) : 1816-21.D'après une conférence de presse organisée par les Laboratoires Schering.
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