Jardins et plantes

Publié le 06/12/2004

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C'est avec brio et dans un très bel album qu'Yves-Marie Allain répond à sa question : « D'où viennent nos plantes ? » (Calmann-Lévy, 224 p., ill. coul., 45 euros). Ce spécialiste retrace, dans une première partie, la fabuleuse histoire des chasseurs de plantes, de Marco Polo, au XVe siècle, à Gilles Clément, au XXIe, qu'ils soient conquérants, chercheurs d'épices, colonisateurs ou paysagistes. Puis il présente, classées par ordre alphabétique, des notices sur l'origine de plusieurs centaines de nos plantes sauvages ou cultivées. Une rare et riche iconographie complète cet ouvrage d'érudition et d'anecdotes.
On ne peut que tomber aussi sous le charme de « L'Herbier du monde » (L'Iconoclaste, 240 p., ill. coul., 63 euros), qui dévoile pour la première fois les trésors de la plus belle collection d'herbiers du monde, conservée au Muséum national d'histoire naturelle. Les 350 documents, pour la plupart inédits, choisis parmi les huit millions d'échantillons du musée en font un splendide ouvrage de culture et de rêve.
Un rêve qui se poursuit lorsqu'on effeuille « le Jardin féerique » (Hoëbeke, 148 p., ill. coul., 34 euros), un album qui regroupe les dessins et les poésies que Cicely Mary Berker (1895-1973) a consacrés à la flore et à l'enfance. A l'instar des grands peintres botanistes, l'artiste britannique excelle dans le ciselé d'un stigmate, le diapré d'une corolle, la cambrure d'un sépale, mais son traitement poétique de l'enfance est tout aussi virtuose. Cent quarante portraits magiques où la fleur et l'enfant semblent unis de toute éternité.
Et avec « Les Nouveaux Jardins d'artistes » (Flammarion, 160 p. coul., 45 euros), le rêve rejoint la réalité puisque l'ouvrage révèle dix-huit jardins de sculpteurs, peintres, photographes (certains que l'on peut visiter) : l'occasion de constater ce qui se passe lorsque le jardinier est également doué de fibre artistique, et fait preuve de créativité.