Les lecteurs assidus du « Quotidien » connaissent déjà le Dr Jamil Amhis, actuel président de la Fédération des praticiens de santé (FPS), porte-voix depuis plus de quinze ans des médecins dits « à diplôme étrangers », chirurgien de son état et chef de service au Centre hospitalier intercommunal de Créteil.
Ils ne sont pas, en revanche, familiers de l’artiste Jamil Amhis, coloriste talentueux qui expose régulièrement dans les allées du Grand marché d’art contemporain de la Bastille (et en bien d’autres lieux).
Les bases du coup de brosse du Dr Amhis viennent d’Alger, où il a été formé dans son adolescence par la Société des Beaux Arts, sous la houlette du peintre orientaliste Camille Leroy. Frotté très tôt à la vie de Bohème des artistes en herbe, le jeune Jamil a droit à une reprise en main paternelle : il doit poser ses pinceaux, place aux études – et ce sera médecine.
Quelques années plus tard, à son arrivée en France, Jamil Amhis renoue avec la couleur. Dans un cours d’abord, mais il s’y ennuie vite, puis tout seul, se construisant un atelier dans son jardin où il peint tous les jours.
Cela fait quinze ans qu’il expose et vend ses toiles. Est-il peintre ou médecin ? Les deux ! « À aucun moment je n’ai pensé à arrêté d’exercer, j’aime trop mon boulot ! », s’exclame-t-il. A priori, le Dr Amhis ne voit pas d’interactions entre ses deux vies. Il vient cependant d’être chargé de réfléchir pour son établissement au moyen de faire entrer l’art à l’hôpital. Et le projet l’enthousiasme.
L’ŒUVRE CHOISIE PAR « LE QUOTIDIEN » : HUILE ET COLLAGE SUR TOILE, SANS TITRE
Jamil Amhis utilise plusieurs techniques. La principale consiste à conjuguer peinture sur toile à l’aide de pigments naturels, collage avec des papiers népalais ou des vieux journaux, travail à l’acrylique ou à l’huile. Il peut aussi peindre sur cartons avec des encres de couleur ou des pâtes pigmentaires.
Une règle immuable : dans ses toiles, « il y a toujours de la vie, toujours des personnages ».
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