Pour la sixième fois, la Fédération française de cardiologie (FFC) lance son opération « Jamais la première cigarette »*, campagne de sensibilisation des 10-15 ans.
L'opération se déroule en deux temps. Tout d'abord, les personnes ciblées sont invitées à répondre à un questionnaire sur l'initiation au tabagisme. « Pourquoi commence-t-on un jour à fumer ? », ou « Pourquoi refuse-t-on ?» La spécificité de l'enquête réside dans le fait que les questions ont été rédigées par les jeunes eux-mêmes. Parallèlement, afin de confirmer les résultats obtenus, la Fédération confie à l'institut Louis Harris International une consultation identique, par téléphone, auprès de 400 filles et garçons.
Le second volet est un concours pour la réalisation d'un vidéoclip sur le thème « Jamais la première cigarette ». Vingt projets seront sélectionnés et les cinq meilleurs seront retenus. Le clip gagnant sera tourné par des professionnels de l'audiovisuel fin avril et diffusé gracieusement à la télévision et au cinéma à partir du 31 mai, Journée mondiale sans tabac.
Les non-fumeurs s'affichent
Dans l'enquête 2002-2003, 40 % des jeunes de 10 à 15 ans interrogés sur leur consommation de tabac ont refusé de dévoiler leur identité par peur d'être dénoncés par leurs parents. Bien sûr, ce phénomène concerne essentiellement les fumeurs. A la question « Où fumes-tu le plus souvent ? » 74 % répondent « dans la rue » ; 36 % continuent à fumer « au collège ou au lycée ». L'âge moyen de la première cigarette est toujours de 11,3 ans.
Quant aux non-fumeurs, ils s'autonomisent et affichent des positions plus déterminés : 62 % (57 % en 2002) affirment que « celui qui ne fume pas ne veut pas faire comme les autres », et 49 % (43 %) soutiennent que « le fumeur est quelqu'un de stressé ». Dans le même temps, 24 % (13 %) estiment que « celui qui fume a beaucoup d'amis ».
Chez les parents, un sur quatre tolère que son enfant fume.
La Fédération de cardiologie se réjouit de la loi du 3 août dernier qui interdit la vente de cigarettes aux moins de 16 ans. Elle « rend ainsi juridiquement ce produit illicite » (dans l'attente d'un décret d'application), commente la FFC.
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