LA CAMPAGNE « Jamais le première cigarette » a démarré le 11 septembre. Comme chaque année depuis 1998, la Fédération française de cardiologie espère sensibiliser aux dangers du tabagisme plus de 150 000 enfants, à l’âge où ils sont les plus vulnérables à la tentation de la première cigarette et aussi au risque de la première dépendance, c’est-à-dire entre 8 et 15 ans.
L’opération s’adresse aux 8-10 ans avec un concours de dessins « Coeur et tabac » et aux 10-15 ans avec un concours de bandes dessinées. Il s’agit de dissuader les élèves de CM1 et de CM2 de commencer à fumer, en illustrant notamment les effets du tabac sur le coeur et les vaisseaux. L’initiative doit être encadrée par les enseignants ou les infirmières scolaires. Quant aux collégiens de 10-15 ans, ils sont conviés à élaborer une bande dessinée mettant en scène le « non » à la cigarette. Le lauréat sera récompensé par un clip, basé sur son histoire, et qui sera diffusé sur le site Internet www.jamaislapremiere.org. En 2005-2006. Quelque 920 établissements scolaires ont participé à la campagne.
Un tiers des 10-16 ans.
Selon le baromètre 2006 « Lesjeunes et le tabac » de la Fédération française de cardiologie, un tiers des 10-16 ans ont déjà fumé au moins une fois (53 % de filles) et, parmi eux, un sur deux continuent, dont 60 % tous les jours. De sorte que les tentatives pour arrêter sont déjà le lot de jeunes fumeurs réguliers. Trois sur cinq ont essayé de renoncer en vain à la cigarette, deux sur trois «n’arrivent pas s’en passer» et un sur deux pense qu’il fumera à l’avenir. A l’adolescence, le tabac est «un moyen de soulager le stress dans des moments difficiles» (53 %) et «un sésame pour s’intégrer à un groupe de copains».
Pour la psychiatre Marie-France Le Heuzey, les mères et les pères doivent «être attentifs»; or deux parents sur cinq «n’ont jamais abordé le sujet de la cigarette avec leurs enfants ou ont renoncé à le faire».
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