DUNKERQUE
Le mouvement Cobra (acronyme de Copenhague, Bruxelles, Amsterdam, du nom des villes de résidence de la plupart de ses membres fondateurs) naît en 1948 à Paris. Les artistes qui se regroupent sous cette appellation, de Karel Appel à Asger Jorn, prônent la spontanéité, rejettent l’abstraction pure, privilégient la gestuelle, « l’écriture » et font preuve d’un goût prononcé pour le primitivisme et les traditions populaires. Jacques Doucet (1924-1994) fut l’un des seuls français à participer activement au groupe Cobra. Sa femme a récemment offert au LAAC l’ensemble des estampes réalisées par l’artiste, et qui font aujourd’hui partie de cette belle exposition. On y retrouve les peintures et les œuvres d’arts graphiques de l’artiste, ses sculptures et « pétrifications », ses céramiques et une tapisserie. Une œuvre spontanée et expressive, parfois expérimentale et toujours résolument libre.
Lieu d’art et d’action contemporaine (LAAC), Jardin de sculptures, tél. 03.28.29.56.00. Jusqu’au 5 mars 2011.
PARIS
Auguste Herbin
L’art d’Auguste Herbin (1882-1960), tout raisonné et scientifique qu’il soit, est généreux et éclatant de couleurs. Pionnier du cubisme avec Braque et Picasso, Herbin fut également l’un des principaux fondateurs de l’abstraction géométrique et le père spirituel de la couleur. L’exposition de la galerie Lahumière rend compte de cette œuvre riche, qui trouve d’abord son inspiration dans les toiles de Cézanne (natures mortes et paysages), puis tend de plus en plus vers la non-figuration, et dévoile des formes simplifiées, géométrisées et découpées, qui créent l’illusion du mouvement par des jeux de lignes et de courbes rythmées ou par la répétition d’un motif. Dans chaque toiles d’Herbin on retrouve la même vibration lumineuse.
Galerie Lahumière, 17, rue du Parc Royal. Paris, 3e, tél. 01.42.77.27.74. Jusqu’au 30 décembre.
Heinrich Kühn
Le photographe allemand Heinrich Kühn (1866-1944) est un magicien. Ses images, sophistiquées et expérimentales, profondément modernistes, d’une remarquable prouesse technique, ressemblent à des tableaux, à tel point qu’à première vue, on ne sait distinguer si elles sont peintes sur toiles ou fixées sur papier glacé. Cette première rétrospective qui lui est consacrée permet de découvrir le photographe dans toutes les facettes de son art, un art influencé par le pictorialisme, mouvement du XXe siècle naissant, fondé sur la recherche d’une nouvelle esthétique et inspiré par l’Impressionnisme. Il faut aller découvrir ces tirages romantiques et vaporeux, où chaque chose, chaque être représenté dégage une aura, un mystère, une merveilleuse capacité à susciter l’émerveillement. Catalogue de l’exposition, Éditions Hatje Cantz, 280 p., 280 ill., 49 euros.
Musée de l’Orangerie-Jardin des Tuileries, tél. 01.44.77.80.07. Jusqu’au24 janvier2011.
LE HAVRE
Biennale d’art contemporain
Il ne reste plus que quelques jours pour parcourir les propositions artistiques que nous offre la troisième édition de la biennale d’art contemporain du Havre. Elle explore cette année les relations entre l’art contemporain et la bande dessinée, en investissant des sites emblématiques de la ville, comme le Portique Centre d’Art Contemporain, le musée maritime et portuaire, le cinéma le Studio. Des œuvres d’artistes de BD (Jochen Gerner, Vaughn Bodé…) côtoient celles de peintres (Alberola, Wim Delvoye, Franck Scurti…), autour de thématiques éclectiques comme la guerre, le rêve, l’amour… Un joyeux mélange, fort intéressant à l’heure où la bande dessinée s’immisce dans l’art et son marché. Notre photo : Christophe Blanc, « Je suis la fin des haricots », 2009.
www.artslehavre.com Jusqu’au 31 octobre
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