Réforme de l'assurance-maladie

Jacques Chirac applaudit son ministre

Publié le 04/11/2004

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« Remarquable travail » : il n'est pas si fréquent que le président de la République emploie des termes aussi élogieux pour féliciter l'un de ses ministres. C'est pourtant ce que vient de faire Jacques Chirac en Conseil des ministres à propos de la conduite de la réforme de l'assurance-maladie par Philippe Douste-Blazy et la publication « à un bon rythme » des décrets d'application.
« C'est une réforme indispensable dont le grand mérite a été de privilégier l'esprit de responsabilité des Françaises et des Français, mais aussi des professionnels de santé qui sont prêts à se mobiliser pour offrir à nos concitoyens des soins de qualité au meilleur coût pour la collectivité nationale », a ajouté, dithyrambique, Jacques Chirac.
Rapportés par le porte-parole du gouvernement, Jean-François Copé, ces propos tranchent avec l'intervention très ferme du chef de l'Etat sur le sujet lorsque, le 5 octobre, il avait appelé le gouvernement à mettre en œuvre la réforme « sans délai ». Depuis lors, quelques premiers résultats encourageants sur les dépenses (indemnités journalières, honoraires médicaux, antibiotiques) habilement mis en scène par Philippe Douste-Blazy (« le Quotidien » du 22 octobre) ont, semble-t-il, commencé à rassurer l'Elysée. Ainsi, Jacques Chirac s'est félicité de l' « infléchissement des dépenses d'assurance-maladie » depuis deux mois tout en appelant à « redoubler d'efforts et de détermination » pour atteindre l'objectif présidentiel d'un retour à l'équilibre de la Sécurité sociale en 2007.
Pour conforter ces « bons résultats », Jacques Chirac mise sur les « nouveaux instruments de la réforme que le gouvernement, et tout particulièrement le ministre de la Santé, s'emploie à mettre en place dans les délais les plus brefs ».
L'intervention présidentielle est intervenue au lendemain de l'adoption en première lecture, par les seuls députés UMP, du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (Plfss) 2005, qui prévoit de diminuer le déficit de l'assurance-maladie de 13,2 à 8 milliards d'euros l'année prochaine. Un débat au cours duquel la gauche et l'UDF n'ont cessé de dénoncer un budget « irréaliste » et « mystificateur ».