INVITÉ à présenter aux médecins et aux directeurs de cliniques présents sa vision d’avenir pour le système de santé français, l’économiste s’est prononcé en faveur d’un conventionnement « plus individuel et moins collectif, sur la formation permanente, le nombre d’actes minimum, etc. ». Les réactions n’ont pas manqué de surgir dans la salle. Jacques Attali s’est ainsi justifié : « Je sais que les syndicats de médecins sont très contre (le conventionnement individuel, NDLR) car c’est un peu leur champ de compétences principal ». La tendance lui paraît cependant inéluctable, sous la pression des assureurs, ces « maîtres de la santé », qui, tôt ou tard, jugeront le médecin selon sa compétence, ses statistiques, sa formation... « Le conventionnement individuel, tout naturellement, va découler de cela », a indiqué Jacques Atalli. Qui invite les syndicats médicaux à « s’adapter » et à « repenser leur rôle », en définissant un nouveau cadre pour le conventionnement individuel plutôt qu’en continuant à défendre un conventionnement collectif. L’ancien conseiller de François Mitterrand a par ailleurs jugé obsolète la liberté d’installation. La fin du numerus clausus, une idée qu’il défend avec conviction, « n’est pas compatible avec la liberté d’installation ». « Revenir sur le numerus clausus, cela veut dire imposer des règles beaucoup plus strictes dans les conditions géographiques d’installation », a précisé Jacques Attali. Qui propose l’instauration de quotas territoriaux. « Le médecin exerce un service public », insiste-t-il. Sous entendu, le médecin doit accepter cette nouvelle contrainte.
Quotimed.com, le 19/11/2010
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