Il porte un jean et un sweat-shirt bleu à manches rouges. Il s'appelle Jack et est considéré comme une « vraie teigne » dans son école maternelle... d'où il a été exclu. Pourtant, Jack est bien inoffensif, c'est une poupée de chiffon. Une poupée que chaque enfant câline et emporte chez lui à tour de rôle le week-end. Et là est le problème.
Dans la classe de Jack, au sud de Paris, est arrivé un an auparavant un enfant de 5 ans, O., originaire du Sénégal. Il était porteur d'une teigne à Trychophyton tonsurans, parasite particulièrement contagieux. Avec la complicité involontaire de Jack, qui s'est recouvert de T. tonsurans, mais aussi en raisons des contacts physiques fréquents entre les enfants de ces âges, en l'espace de douze mois, ont été relevés dans l'école : dix teignes, dix-huit lésions cutanées et vingt-cinq porteurs asymptomatiques au niveau du cuir chevelu. La majorité des enfants atteints l'étaient dans la classe de O.
Un animateur, enfin, a révélé une autre voie de contamination. La rechute de sa teigne du cuir chevelu, après un traitement bien conduit, a mis en cause sa tondeuse à cheveux.
Les médecins qui rapportent cette épidémie concluent que si les examens mycologiques avaient été demandés à temps, l'épidémie se serait moins étendue. Ils ajoutent que si le traitement est bien conduit, l'éviction scolaire, recommandée, semble inutile.
Viguié-Vallanet C et coll. « Ann Dermatol Venereol », 2005 ; 132 : 432-438.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature