J.-L. Romero (ADMD) : les limites du lobbying sont franchies

Publié le 02/12/2007

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Président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), Jean-Luc Romero reconnaît volontiers que son mouvement organise depuis des années des opérations de lobbying en faveur de l'euthanasie. «Mais, déclare-t-il au “Quotidien”, il y a des limites que le lobbying ne doit pas franchir. En l'occurrence, l'association SOS Fin de vie insulte la mémoire du fils et la dignité de la mère, avec un cynisme sordide. Je suis personnellement d'autant plus choqué par cette action qu'elle émane d'un groupe de pression qui se veut catholique, c'est-à-dire, pour moi qui suis également catholique, qui devrait être avant tout respectueux de la vie des personnes.»

Jean-Luc Romero dénonce «l'utilisation d'un témoignage qui intervient plus de quatre ans après les faits, à un moment, estime-t-il, où l'opinion se montre favorable à une révision de la législation, pour autoriser dans un certain cadre des actes d'euthanasie. La diffusion par TF1 du film “Marie Humbert” risque de faire date».

«Nous avons affaire à un groupe d'irréductibles opposé à toute évolution. Il s'agit en fait d'intégristes qui veulent en découdre aussi bien contre le PACS que contre l'euthanasie, et qui n'hésitent pas à tenir des propos homophobes», accuse le président d'ELCS (Elus locaux contre le sida).

Jean-Luc Romero «récuse catégoriquement» toute manipulation de la part de son association dans l'affaire Humbert, que ce soit avant ou après le décès de Vincent.

Et il annonce des actions militantes à grande échelle : un congrès mondial, l'année prochaine, de la fédération des associations pour le droit de mourir dans la dignité et une journée, également mondiale, qui devrait se tenir en novembre 2008.

Le Quotidien du Mdecin