En effet, le Dr Serge Perrot rappelle que les associations fixes se développent actuellement dans de nombreux domaines thérapeutiques, notamment pour améliorer l'observance et simplifier la prescription. Encore faut-il que cette association réponde à plusieurs logiques. En premier lieu, il faut que les deux principes actifs associés soient synergiques si leur mécanisme d'action est distinct ou un effet additif si leur mode d'action est proche. On peut également espérer avoir une plus grande puissance d'action et un spectre d'efficacité élargi. Enfin, il est important, dans certains domaines comme la douleur, d'associer une action rapide et une action prolongée.
L'association de tramadol (à 37,5 mg), soit moins que le tramadol simple dosé à 50 mg, et de paracétamol (325 mg) répond à cette logique puisque le tramadol est un antalgique qui a déjà une action double à la fois agoniste faible des récepteurs morphiniques mu et des récepteurs mono-aminergiques (inhibition de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline). La combinaison du tramadol à un antalgique périphérique comme le paracétamol permet donc de disposer d'une antalgie à action triple.
A cet atout pharmacodynamique s'ajoute un atout pharmacocinétique puisque le paracétamol a une action rapide et relativement brève (T max 0,9 heure, demi-vie 2,5 heures), alors que le tramadol offre une action prolongée (T max 1,8 heure et demi-vie de 5,11 à 4,7 heures).
Enfin, l'association fixe de ces deux molécules permet de réduire les effets secondaires opioïdes observés avec le tramadol seul, du fait de la diminution de la posologie de ce produit (p < 0,01). Les essais cliniques réalisés confirment l'intérêt de l'association fixe aussi bien dans des situations douloureuses aiguës (extraction dentaire) que dans des douleurs chroniques comme l'arthrose des membres du rachis et les lombalgies subaiguës.
L'information du patient lombalgique
En ce qui concerne les lombalgies communes, le Laboratoire Aventis soutient une initiative originale afin d'améliorer la formation du patient, avec pour objectif principal d'éviter que les lombalgies aiguës ou subaiguës ne passent à la chronicité (durée supérieure à trois mois). En effet, rappelle le Pr Serge Poiradeau, si les formes chroniques ne représentent que de 6 à 8 % des lombalgies, elles engendrent plus de 80 % du coût lié à la maladie.
Le vecteur principal de cette information sera le « Guide du dos » qui est la traduction et l'adaptation (par le Dr E. Coudeyre, Montpellier) de la référence anglo-saxonne et mondiale en la matière, le « back book » développé par Burton. Ce livre s'appuie sur les faits validés par la médecine fondée par les preuves et son efficacité a été prouvée par deux études cliniques randomisées. Des études préliminaires réalisées dans des structures hospitalo-universitaires suggèrent déjà que l'adaptation française a un effet positif sur les croyances, les appréhensions et les conduites d'évitement associées à la lombalgie mais également sur la douleur et la fonction.
Avec l'aide du Laboratoire Aventis, une étude nationale réalisée en médecine libérale aura pour objectif de vérifier que la diffusion de ce livret par les médecins a un effet favorable tant pour prévenir le passage à la chronicité que pour combattre les fausses croyances (comme la vertu prétendument positive du repos) et les peurs des patients (étude DISCO).
L'expertise d'Aventis
Doliprane, Di-antalvic, Propofan, Topalgic... des noms que tous les praticiens connaissent et qui témoignent de l'expertise d'Aventis dans le domaine de l'antalgie, a rappelé M. Olivier Jacquesson, directeur général du Laboratoire Aventis. Une expertise qui se manifeste dans le domaine de la médication familiale (à travers la filiale Théraplix) comme dans le cadre du médicament de prospection. Une expertise qui va de pair avec une politique de partenariat soutenu avec des sociétés savantes et des associations professionnelles ou de patients.
Le lancement d'Ixprim est la dernière illustration de cet ancrage ancien du laboratoire dans le domaine de l'antalgie ; d'ailleurs, le laboratoire avait été le premier à commercialiser en France, en 1997, le tramadol.
Dr A. M.
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