"Le droit à l'avortement est un droit fondamental des femmes et la condition de leur autonomie. La remise en cause de ce droit universel par le gouvernement espagnol est intolérable". Les socialistes français ont décidé de s’associer à la mobilisation en France contre la réforme de l’IVG en cours en Espagne, restreignant l’accès à l’IVG. A cette fin, le Parti socialiste devait se joindre vendredi 27 décembre à 13h00 à un rassemblement devant l'ambassade d'Espagne à Paris pour protester "contre la loi anti-IVG du gouvernement conservateur espagnol". "Le Parti socialiste apporte son soutien au rassemblement des féministes françaises contre la loi anti-IVG du gouvernement conservateur espagnol", écrivent Laurence Rossignol, porte-parole et Adeline Hazan, secrétaire nationale aux droits des femmes dans un communiqué.
"Etant donné la gravité de la situation, je me félicite du ralliement du PS", a déclaré de son côté Maya Surduts, secrétaire générale de la Coordination des associations pour le droit à l'avortement et à la contraception (Cadac), l'une des cinq organisations qui appellaient à la mobilisation, avec le Mouvement français pour le planning familial, le Planning familial de Paris, l'Association nationale des centres d'interruption de grossesse et de contraception et le Collectif Tenon.
"Le projet du gouvernement de Mariano Rajoy est une attaque sans précédent contre le droit des femmes à disposer de leur corps. Il aura des conséquences dramatiques, poussant les femmes désirant avorter dans la clandestinité, au mépris de leur sécurité et de leur santé", estime de son côté le PS, dénonçant le silence de l'UMP "qui siège aux côtés du Parti populaire espagnol au sein du Parti populaire européen". "Il est clair que si la droite espagnole s'obstine, les droits des femmes deviendront un sujet majeur des futures élections européennes", conclut le communiqué.
Le gouvernement espagnol persiste et signe
Pour sa part, le ministre espagnol de la Justice, Alberto Ruiz Gallardon, a défendu vendredi son projet très controversé de loi qui réserve le droit à l'avortement en Espagne lorsqu'il y a un danger prouvé pour la vie ou la santé physique ou psychologique de la femme, ou en cas de viol. Le ministre se dit "convaincu que cette initiative aura une suite" ailleurs en Europe. "Nous avons rédigé la première loi qui reflète l'opinion majoritaire des citoyens européens", affirme Alberto Ruiz Gallardon dans un entretien publié par le journal conservateur espagnol ABC. "C'est la loi la plus avancée et progressiste que ce gouvernement a introduite" depuis son arrivée au pouvoir fin 2011. "Nous savons que nous avons fait quelque chose qui n'a pas de précédent en Europe au cours de ces dernières décennies: en finir avec le mythe de la supériorité morale présumée de la gauche".
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