Le Mouvement français pour le planning familial (MFPF), qui a réuni le week-end dernier son conseil d'administration national, se félicite des progrès apporté par la nouvelle loi sur l'IVG et la contraception, même si elle ne répond pas à l'ensemble de ses « exigences et revendications » : dépénalisation de l'IVG ; allongement du délai légal à 12 semaines de grossesse ; information libre ; suppression de l'obligation d'entretien social pour les majeures ; amélioration de l'accès des mineures à ces droits ; élargissement de la définition de l'interruption médicale de grossesse, son accès étant maintenant soumis à des commissions non strictement médical.
Pour autant, selon le Planning, « de nombreuses questions restent à régler ». Il y a des « dérives », comme le fait de demander une attestation d'entretien aux majeures ou une autorisation parentale pour une intervention sur une mineure par des médecins anesthésistes. Une « diffusion large et précise » de la loi et de son application permettrait d'éviter ces dérives et de favoriser l'accès des femmes au choix des techniques d'interruption de grossesse.
Pour que toutes les femmes puissent obtenir une IVG en France dans les délais, il faut, souligne le Planning, que la date de sa première demande soit bien enregistrée par le centre d'IVG, le centre de planification ou le médecin qui la reçoit. Il faut aussi que le choix des mineures en ce qui concerne l'accompagnement souhaité soit inscrit dans l'attestation de consultation sociale obligatoire pour qu'elles ne subissent pas de pression dans la suite de leurs démarches.
L'information, y compris des médecins, et la bonne application de la loi, doivent aussi par exemple éviter les délais de rendez-vous à 3 ou 4 semaines et le refus de certains centres de recevoir les femmes entre 10 et 12 semaines de grossesse.
Pour faire connaître la nouvelle loi, et par la même occasion les moyens de maîtriser la fécondité, le Planning va lancer une campagne d'information grand public. Et il reste mobilisé en mettant en place des outils de suivi de l'application de la loi et des situations que la loi ne permet pas de résoudre.
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