Le planning familial et plusieurs associations féministes ont interpellé lundi le Premier ministre en exigeant qu'il fasse mieux appliquer les lois sur l'éducation sexuelle et l'interruption volontaire de grossesse (IVG). Les avocats de la Coordination des associations pour le droit à l'avortement et à la contraception (CADAC), du Planning familial et de l'Association nationale des centres d'IVG et de contraception (ANCIC) ont adressé à François Fillon une lettre recommandée en ce sens pour «faire cesser, dans les meilleurs délais, ces illégalités». Ces associations se fondent sur un rapport de l'inspection générale des affaires sociales (IGAS) d'octobre 2009 constatant une «application partielle et inégale» des lois sur l'IVG. Le Premier ministre dispose d'un délai de deux mois pour y répondre, au-delà duquel les associations saisiraient le Conseil d'Etat.
Les associations dénoncent notamment la non application de la loi du 4 juillet 2001 rendant obligatoire une information et une éducation à la sexualité dans les établissements scolaires du primaire au secondaire, le droit à un accès gratuit, confidentiel et autonome à la contraception et l'accès à l'IGV en raison disent-elles du désengagement du secteur privé, l'acte étant selon elle "sous-tarifé". Selon le rapport de l'IGAS, le nombre d'étalissements réalisant des IVG a diminué, passant de 729 en 2000 à 639 en 2006 sur l'ensemble du territoire français. Et la part du secteur public est passée en 15 ans (de 1990 à 2005) de 60% à 74%. L’initiative du Planning Familial intervient alors que les opposants à l’IVG mobilisent dimanche 23 janvier avec la 7ème «Marche pour la Vie».
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