Commentant ce mardi le projet de loi du gouvernement espagnol sur l’interruption volontaire de grossesse, la ministre de la Santé n’a pas mâché ses mots : « Si ce projet était adopté, il s’agirait d’une régression sans précédent, qui renverrait les femmes à l’âge de la pierre. »
Marisol Touraine, qui s’exprimait dans le cadre de ses vœux à la presse, est aussi revenue sur l’amendement présenté par plusieurs députés UMP dans le cadre du projet de loi sur l’égalité hommes femmes, et proposant la suppression du remboursement de l’IVG en France. « Face à ces positions d’un autre temps, a-t-elle martelé, la gauche a la responsabilité de ne jamais céder. »
Permettre à chacun de mieux mourir
La ministre a invité Jean-François Copé, président de l’UMP, à préciser si cet amendement UMP engageait son parti. « S’il n’engage pas le parti, lui a-t-elle demandé, comment peut-il laisser présenter de telles propositions ?»
Marisol Touraine a également abordé l’affaire Vincent Lambert, suite à la récente décision de la justice de ne pas accorder à ce tétraplégique le bénéfice de l’euthanasie passive. « Si son épouse décide de faire appel de cette décision, a-t-elle assuré, le CHU l’accompagnera » par un appel de son côté.
La ministre a indiqué à ce sujet que le projet de loi sur la fin de vie, qu’elle présentera « autour de l’été », ferait « évoluer la loi pour permettre à chacun de mieux mourir. L’immobilisme n’est pas une option », a conclu la ministre.
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