Le Collectif national pour les droits des femmes (CNDF) demande aux candidats à la présidentielle de se prononcer sur la pratique de l'avortement et de la contraception en France, qu'il juge menacée.
Le collectif rappelle que la tarification des actes d'IVG « n'a pas bougé depuis 1991 ». « Il s'agit là d'un obstacle majeur. » Il dénonce « le démantèlement annoncé des centres d'interruption volontaire de grossesse (CIVG) » : les interventions devant avoir lieu dorénavant dans les services de gynécologie-obstétrique augure du pire. « Dès à présent, les avortements entre 10 et 12 semaines se font, pour l'essentiel, dans les services, ce qui prive bien souvent les femmes de l'expérience acquise depuis vingt ans par les médecins des CIVG. »
Le CNDF s'interroge aussi sur la pilule générique, « toujours absente du marché et qui, pourtant, entraîne un risque accru de thrombose de seulement 0,5 %. Du coup, 1,6 million de femmes, qui paient la pilule de troisième génération, en sont de leur poche, privées de remboursement ». Enfin, pour le collectif, il serait temps de lancer une campagne sur la contraception qui « implique à parité les hommes et les femmes ».
Les 9 et 10 mars, le CNDF organisera à Paris un Forum national sur les droits des femmes. A cette occasion seront débattus, entre autres thèmes, la mondialisation libérale et la lutte contre les discriminations, ainsi que les enjeux éthiques pour demain avec « les enfants de la science ».
* Tél. 01.43.56.36.48/44.
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