En collaboration avec des médecins exerçant dans trois centres d'imagerie parisienne, les Laboratoires Guerbet viennent d'éditer un fascicule clair et formateur sur l'IRM du sein.
Anne-Elisabeth Cabée et Robert Lavayssière (centre RMX, Paris ; centre d'imagerie médicale Hartman, Neuilly ; IRM Paris-Nord, Sarcelles) y expliquent que « l'IRM mammaire avec injection est devenue un examen complémentaire dans l'arsenal sénologique dominé par la mammographie : elle doit s'intégrer dans une démarche de prise en charge, en accord entre le clinicien et le radiologue, pour être réservée aux indications validées par l'expérience ».
Pour les besoins de l'examen, la patiente est installée sur une antenne de surface spécifique. Cette antenne se présente, en fait, comme un plan incliné creusé de deux cavités, destinées à recevoir les seins de la patiente, allongée sur le ventre. Les auteurs mettent d'emblée en garde leurs confrères sur les limites de cette technique dans l'exploration des régions axillaires. Elle nécessite un appareillage différent, en pratique une antenne spécifique. Un produit de contraste enfin est injecté (Dotarem, Laboratoires Guerbet).
Les indications de l'IRM mammaire sont nombreuses :
- détection de récidives, notamment par l'aptitude de cette technique à les différencier de la fibrose. L'examen ne peut être réalisé qu'au moins un an après le traitement initial ;
- adénopathie axillaire isolée à mammographie normale ;
- surveillance d'une masse ou d'une poussée traitée par chimiothérapie ;
- surveillance de prothèses mammaires.
D'autres indications sont discutées : diagnostic d'une masse indéterminée en mammographie et/ou échographie, dépistage chez les femmes jeunes à risque génétique, bilan préopératoire, microcalcifications isolées, bilan d'extension (ganglions et métastases).
« La détection des anomalies est élevée, la sensibilité dans la plupart des séries est de 100 %, mais la spécificité est très variable, de 35 % pour les plus pessimistes à 100 % pour certains papiers initiaux et très optimistes. » Selon les données les plus récentes, cette spécificité serait plutôt de l'ordre de 70 à 80 %.
L'opuscule se conclut en précisant bien la place première de la mammographie associée à l'échographie. L'IRM doit être réservée aux indications reconnues et « les biopsies guidées par IRM représenteront une possibilité pour les lésions non visibles radiologiquement. »
Guerbet, BP 50400, 95943 Roissy-CDG Cedex.
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