Certaines applications déjà utilisées à 1,5 T seront nettement améliorées : imagerie ultra-rapide,
imagerie fonctionnelle, angio-IRM, imagerie de diffusion, spectroscopie.
L'IRM à 3T permet d'associer une très haute définition anatomique, une étude de la diffusion, une étude fonctionnelle et une angiographie en un seul et même examen « non invasif ».
L'imagerie de tenseur de diffusion apparaît déjà comme un domaine prometteur. Le concept de tenseur vient de l'ingénierie et de la physique où il est utilisé pour décrire aux moyens de vecteurs multiples les lignes de force, de tension, dans un corps solide. En IRM de diffusion, le tenseur qui décrit la diffusion dans toutes les directions est calculé pour chaque voxel. Cette technique devrait permettre d'étudier les faisceaux de la substance blanche et plus précisément la myéline où la diffusion est limitée aux directions perpendiculaires à l'axe longitudinal des axones : la tractographie est née... D'autres applications sont envisageables : étude de l'architecture des muscles cardiaques, hépatopathies, cartographie de températures...
En imagerie thoraco-abdominale, les avantages d'une plus grande rapidité deviennent très importants, encore majorés par les techniques type SENSE. Les premières publications sont très enthousiastes et de nouveaux champs d'application s'ouvrent.
Les applications générales de l'IRM
L'arrivée des IRM à 3T en pratique clinique a un petit air de déjà vu : elle rappelle celle des machines à 1,5 T lorsque le débat était centré sur les champs moyens...
Selon un grand fabricant américain, aux Etats-Unis, le nombre d'examens IRM devrait doubler d'ici à 2004, soit 5 millions d'examens en 2000 et 10 millions en 2004.
Il faudrait ainsi distinguer 3 segments :
- la routine, soit 89 % des examens (rachis, cerveau, ostéo-articulaire) en croissance annuelle de 10 à 12 % par an entre 2000 et 2004 ;
- un segment en croissance, représentant 9 %, avec l'imagerie vasculaire (+40 % par an), corps entier (+30 % par an) et cardiaque (+70 % par an) ;
- et, un segment émergent, soit 2 %, avec la spectroscopie (+65 % par an), l'IRM fonctionnelle (+65 % par an) et l'IRM interventionnelle (+60 % par an).
Vers la science fiction ?
L'irruption du génie génétique, complété par le décryptage quasi complet du génome humain, a renforcé les développements thérapeutiques et l'intérêt des méthodes d'imagerie. L'idée est donc de détecter les modifications pathologiques avant leur expression clinique ou de prévenir l'expression d'anomalies héréditaires, voire de tester la réponse au traitement. Les travaux présentés et les investissements des grands industriels laissent supposer que ces applications sont de plus en plus proches.
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