DÈS L'ENTRÉE, l'effet lumineux, gai et chaleureux de la décoration de ce discret hôtel de charme, sophistiqué comme une maison privée, donne le sentiment d'être dans un ailleurs exotique entre Orient et Occident.
Ouverte sur le bar aux murs décorés de pans de verre et une superbe vitrine de style anglais au fond argenté enfermant une collection de verres de couleurs provenant des quatre coins du monde, la salle de restaurant respire une atmosphère intime et chaleureuse avec ses confortables fauteuils, ses meubles et ses objets d'art : peintures chinoises sous-verre du XVIIIe siècle, assiettes anciennes en porcelaine de Chine bleu et blanc, guéridons anglais et tapis du Kazakhstan.
Dans le fil d'un parcours sans faute (Les Chênes verts à Tourtour, la Belle Otéro à Cannes, le Bateau Ivre à Courchevel, le Nico à Londres, le Louis XV à Monaco et le Moulin de Mougins), le chef Denis Fétisson élabore ici une remarquable et rigoureuse cuisine inventive à la croisée des saveurs d'Orient et d'Occident. Sans pour autant être un adepte de la sacro-sainte cuisine-fusion si furieusement à la mode, sa cuisine à l'humeur voyageuse joue avec dextérité avec les saveurs, les textures et les couleurs tout en respectant scrupuleusement l'authenticité des produits du terroir. Changeante au rythme des saisons, la concise mais alléchante carte aligne de belles et bonnes choses comme le carré d'agneau rôti au miel, pois chiches confits et jus infusé au Seichuan, vite devenu incontournable, ou les plats types aux accents du Sud comme le filet de loup rôti au coulis de poivrons rouges, et le pigeon mariné au cassis et cuisse confite aux aromates. Tartare de loup de mer accompagné de salpicons de navet japonais, carpaccio de langoustines en poudre d'agrumes, adorné d'une pointe de caviar et d'un fritto misto de petites courgettes, soufflé Roquefort, fleur d'oeuf en coque de truffe, foie gras et mouillettes truffées ou raviole de homard à l'huile de parmesan, quenelles de roquette avec croustillant de morue jouent joliment les entrées en attendant le pot au feu de jarret de veau en croûte feuilletée, son bouillon crémé et ses carottes en toupie, le filet de rougets en brochettes, les poissons du jour vapeur ou poêlés ou le fondant filet de boeuf normand et ses petits légumes vapeurs.
Parfaitement à l'unisson avec cette talentueuse cuisine, les originales douceurs sucrées du pâtissier Rudy Laine sont la tentation même. Ainsi de l'onctueux cheese cake, son sablé à la cannelle et figue rôtie à la fleur d'hibiscus, de la crème glacée orange basilic et son biscuit aux pois chiches et petites tomates confites dans un sirop vanillé ou de la tarte minute au chocolat de Ranzanie avec confiture de gigerine et caillé de brebis.
Hôtel Daniel (membre des « Relais & Château ») 8, rue Frédéric-Bastiat, 75008 Paris. Tél. : 01.42.56.17.00. Fax : 01.42.56.17.01 et www.hoteldanielparis.com. Menus : 40/50 euros.
Carte : 45/65 euros. Ouvert du lundi au vendredi inclus. Les samedi et dimanche, le restaurant est ouvert avec la carte des « Classiques ».
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