Vos malades ont lu
« L'Express », 30 octobre au 5 novembre
Dans un ouvrage controversé, « Is Menstruation Obsolete ? » (Oxford University Press), un chercheur brésilien, Elsimar Couthino, soutient que, dans le passé, les femmes avaient leurs règles beaucoup plus rarement, car elles enfantaient plus souvent et allaitaient plus longtemps. Encombrantes et inutiles, « les règles sont de moins en moins synonymes de féminité », assure le Dr Elisabeth Aubeny, présidente de l'Association française pour la contraception orale, dans « L'Express ». Selon plusieurs sondages, américains et européens, le changement de mentalité est bien réel : deux tiers des femmes souhaiteraient se débarrasser de leurs règles. Aux Etats-Unis, la nouvelle pilule mise en vente par les Laboratoires Barr devrait en satisfaire plus d'une. Fini, les bonnes vieilles plaquettes mensuelles, aujourd'hui les plaquettes saisonnières proposent 91 pilules à prendre sans interruption jusqu'au flux cataménial qui ne survient plus que 4 fois par an, au lieu de 13. A celles qui s'inquiéteraient du peu de « naturel » d'un tel procédé, il est rappelé que les règles déclenchées par nos bonnes vieilles pilules sont tout aussi artificielles et inutiles. John Rock et Gregory Pincus, co-inventeurs du contraceptif oral, n'ont choisi d'imiter le cycle naturel que pour mieux faire accepter la pilule, en particulier au sein de l'Eglise catholique.
Des muscles, même pour nos yeux
« Top Santé », novembre
Des céphalées à répétition qui s'accentuent au cours de la journée, surtout au niveau du front et des tempes, après avoir passé des heures à scruter l'écran d'un ordinateur ou à dévorer les pages de votre roman préféré ? Pensez à aller consulter un ophtalmologiste, conseille le Dr Jean-Claude Charlot dans le mensuel « Top santé ». En effet, une insuffisance de convergence peut être à l'origine de ces maux de tête très gênants. Car nos yeux aussi se fatiguent. D'avoir trop travaillé ou trop lu, ils finissent par manquer de muscles et sont incapables d'accommoder de près de façon correcte et simultanée. Une douzaine de séances de rééducation orthoptique, remboursées par la Sécurité sociale, suffisent parfois à tout arranger. Mais il est essentiel de préserver la santé des yeux, grâce à quelques règles ergonomiques de base : placer toujours l'écran à une longueur de bras des yeux et à hauteur du regard (ou un peu plus bas), jamais plus haut. Comme au volant, une pause toutes les deux heures peut être mise à profit pour effectuer des exercices de détente oculaire à répéter aussi souvent que nécessaire. 1. Fermer les yeux et faire lentement oui-non de la tête ; 2. Faire cligner les paupières ; 3. Regarder successivement en haut, en bas, à droite et à gauche, sans bouger la tête ; 4. Effectuer des rotations complètes des yeux dans un sens puis dans l'autre ; 5. Fixer un stylo placé devant le nez, puis regarder un point sur un mur plus éloigné.
Etudier, travailler, vivre, malgré le handicap
« Elle », 3 novembre
Elle a aujourd'hui 55 ans et est psychanalyste. Atteinte d'une rétinite pigmentaire, elle affirme : « Je ne suis pas une aveugle, mais une "perdant la vue" au quotidien. » Elle explique comment son père, médecin, n'a pas voulu accepter le handicap. Comment, poussée par son propre déni de la maladie, elle a voulu entreprendre des études d'infirmière puis de kiné. « Je haïssais le monde des aveugles. Je ne voulais pas lui appartenir. » Finalement, elle commence des études de psychologie et accepte de lâcher prise : « J'ai admis mon handicap, mais je ne l'ai jamais accepté et je ne l'accepterai jamais. » Maudy Piot a fini par se dire que le « handicap était aussi une richesse ». Elle témoigne dans l'hebdomadaire « Elle » qui, cette semaine, donne la parole à trois femmes, Fabienne, Ariane et Maud, qui racontent leurs doutes, leurs fragilités, mais aussi leur fierté et leur volonté de s'en sortir coûte que coûte. Elles ont choisi d'étudier, de vivre et de lutter pour être des citoyennes à part entière. Ariane Juresco a 45 ans et est pédiatre. Sa vie bascule, à la suite d'un terrible accident, il y a environ un an. Au cours de magnifiques vacances en Islande, son mari et ses deux fils l'accompagnent, quand le 4 x 4 qu'elle conduit part en multiples tonneaux sur la route. Le diagnostic tombe : paraplégie due à une fracture vertébrale. « D'une famille de médecins et médecin moi-même, il n'était pas question de me cacher la vérité mais de faire face. » Elle a repris un travail à mi-temps dans une PMI, plus administratif que clinique. Car elle avoue ne pas avoir eu envie « d'imposer à des familles une auscultation en fauteuil. La peur du handicap existe et je n'ai pas eu envie d'affronter des regards ou des réflexions désagréables ».
Fabienne Levasseur, la plus jeune des trois, est elle atteinte depuis la naissance d'un syndrome de Little. Aujourd'hui, à 27 ans, elle raconte son difficile combat pour forcer la porte des collèges et lycées. « Mes études poussées sont une forme de vengeance psychologique », affirme-t-elle. Après avoir eu une maîtrise et un DEA de droit public, elle prépare le concours d'entrée à l'Ecole nationale de la magistrature à la faculté de la rue d'Assas.
Le thym du petit matin pour éclaircir la voix
« Alternative santé », novembre
La plante du mois est une herbe aromatique, réputée avoir des propriétés antiseptiques puissantes. Connu des embaumeurs égyptiens, le thym était abondamment utilisé dans les rites religieux chez les Grecs et Romains. Pour profiter de ses vertus, il suffit de mâcher lentement un brin de thym, le matin au réveil. Rien de tel pour éclaircir la voix et rafraîchir l'haleine. Pour les convalescents ou les surmenés, quelques gouttes d'essence dans une baignoire suffisent pour profiter d'un bain tonifiant, affirme le mensuel « Alternative santé », qui change ce mois-ci de look et de logo. « L'Impatient » sort du titre, mais on le retrouve sous la forme d'un petit personnage souriant, grognon ou en pétard qui, tout au long des pages intérieures, donne le ton des sujets développés.
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