Interroger le corps par une simple pression

Publié le 16/11/2004
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Vos malades ont lu

SANTE MAGAZINE

Novembre

LA KINESIOLOGIE est inspirée de la médecine chinoise et a été mise au point dans les années 1960. « Santé magazine » l'explique à ses lecteurs. Le corps garde en mémoire toutes les agressions émotionnelles et physiques dont il est témoin (deuil, chagrin d'amour, contrariété, accident de voiture...). Aussi suffit-il de l'interroger en exerçant une légère pression sur les muscles pour remonter peu à peu à la source du problème. Chaque muscle est, explique l'article, relié à un organe, lui-même en relation avec l'un des quatorze méridiens. Le muscle testé est souvent le deltoïde. Sa réaction à la pression du poignet va orienter le traitement soit par pressions le long des méridiens, soit par massages des zones réflexes ou mouvements particuliers. Tous les petits maux qui perturbent l'existence sans la mettre en danger pourraient en bénéficier : douleurs chroniques (mal de dos), stress, phobies (peur de l'avion), troubles du sommeil, trac et émotivité, hyperactivité, difficultés de communication et même difficultés d'apprentissage chez l'enfant. Une séance de 3/4 d'heure à une heure coûte entre 40 et 65 euros.

LE POINT
11 novembre

Les causes du rejet de la vaccination

« LE POINT » s'interroge cette semaine sur la vaccination : « Pourquoi les vaccins font peur ». La question a été posée au médecin et philosophe Anne-Marie Moulin. « Les motifs de rejet d'une vaccination sont variés, parfois à la limite du religieux et du biologique », explique-t-elle. Parmi les peurs, celle du « poison ». Chaque pays a ses propres peurs, enfouies dans son histoire. Le moindre incident vaccinal les réveille et les rumeurs les alimentent. Exemple, dans la première moitié du XIXe siècle, le pacha d'Egypte a tenté d'imposer la vaccination contre la variole (en 1808 et en 1830) : « La population a résisté sourdement, considérant la vaccination comme une mesure de coercition. » D'autant que cette vaccination laisse une trace indélébile. « Dans les pays colonisés, la vaccination était assimilée au pouvoir colonial qui va en l'encontre de traditions locales. » Dans nos contrées, la montée de l'individualisme et le « refus des contraintes collectives », explique sans doute que l'inquiétude se focalise sur les effets indésirables. A cela s'ajoutent « une certaine désaffection à l'égard du pouvoir médical et un désir d'information exhaustive », estime Anne-Marie Moulin.

ELLE
8 novembre

Les TCC contre les peurs

LES FEMMES sont deux fois plus touchées que les hommes par les peurs et les phobies. C'est sans doute pourquoi « Elle » se demande comment les comprendre, les combattre et en guérir, des plus simples (peur des animaux), aux plus complexes (agoraphobie, peur de la mort ou de tomber malade), voire aux plus originales (peur des plumes, des aiguilles ou de faire du bruit avec son ventre).
« La peur fait partie des émotions normales, elle est notre système d'alarme face au danger », explique le psychiatre Christophe André. Elle devient excessive « quand le système se dérègle, l'alarme se déclenche pour des seuils de dangerosité trop bas ». Si les peurs simples peuvent être combattues grâce à des efforts personnels, lorsque les phobies deviennent complexes, par exemple les phobies sociales, une prise en charge devient nécessaire. Et alors, conseille Christophe André, la thérapie comportementale et cognitive (TCC) est celle « par quoi on devrait commencer, car son efficacité est prouvée au niveau biologique ». Nos peurs et nos angoisses proviennent « d'un mauvais dialogue entre le cortex préfrontal (raison) et l'amygdale cérébrale (émotions) . Or, l'imagerie cérébrale fonctionnelle montre que la TCC aide à rétablir cet équilibre ». Pas la peine d'aller sur le divan pendant de longues années. La thérapie vise à désensibiliser le patient en le confrontant, selon des règles strictes, à ce qui lui fait peur. Les travaux pratiques sont donc indispensables. Les taux de réussite sont de 60 à 90 %, d'autant plus élevés que la phobie est simple.

SELECTION DU READER'S DIGEST

Novembre

Un abrégé du T-score

LA MALADIE touche 30 % des femmes de plus de 50 ans et 50 % des plus de 75 ans. Elle est responsable chaque année de 190 000 fractures dont 50 000 cols du fémur. « Sélection du reader's digest » donne à ses lecteurs les clefs du T-Score, référentiel de base défini par l'Organisation mondiale de la santé pour évaluer le risque d'ostéoporose. Quand il est supérieur à - 1 DS, le T-score indique que 10 % de la masse osseuse a été perdue. Vous faites partie des « chanceux », indique la revue. Entre - 1 et - 2,5 DS, c'est l'ostéopénie. « Cela signifie que vous ne souffrez pas encore de la maladie, mais qu'il vous faut être vigilant. » Enfin, en deçà de - 205 DS, le capital osseux perdu est de 25 %. « L'ostéoporose » est déclarée.

> Dr LYDIA ARCHIMEDE

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7633