Il y a, il est vrai, des cadeaux plus futiles en cette période de fête. Pour célébrer leurs 90 printemps, les Presses universitaires de France, l’éditeur des Que-sais-je, s’offrent 72 définitions du savoir recueillies dans un volume. Ne comptez pas sur nous pour offrir un florilège, un bouquet, pardon un best of des plus beaux hommages déposés sur l’autel de la connaissance. À quoi bon, puisque depuis Socrate et Platon sont convoqués ici par un grand nombre d’auteurs, on sait bien que l’on ne sait rien. Les médecins, en revanche, à l’exception des psychiatres, n’ont pas été invités à partager leur savoir sur la question. Dommage ! La proximité avec des événements comme le début de la vie, la maladie, la mort doit bien apporter quelques lumières, à défaut de révélation, à cette légitime interrogation.
En l’absence des bricoleurs des corps, ah si les PUF avaient sollicité Jacques Servier, on aurait enfin disposé d’une vrai définition, avec la démonstration de la relativité du savoir, vérité hier, erreur ou mystification aujourd’hui. En attendant la réparation de ce regrettable oubli dans la prochaine édition pour le premier centenaire, partageons ensemble et dès à présent le savoir qui, selon le mot de Michel Delon, ne peut être que collectif.
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