L'INTERSYNDICALE nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-Img) et le Syndicat national des jeunes médecins généralistes (Snjmg) ont exprimé leurs doutes quant au dispositif du médecin traitant entré en vigueur depuis le 1er juillet. « Si le ministère de la Santé et l'Union nationale des caisses d'assurance-maladie (Uncam) se félicitent du nombre de patients ayant déjà choisi leur médecin traitant, des outils incontournables font encore cruellement défaut », souligne l'Isnar-IMG.
Le syndicat évoque les deux décrets majeurs pour la mise en place de cette réforme qui ne sont toujours pas parus : le premier sur la modulation du taux de remboursement des soins hors du parcours de soins, le second sur les limites des remboursements par les complémentaires. L'Isnar-Img dénonce le manque de reconnaissance professionnelle de la médecine générale, « un praticien de n'importe quelle spécialité pouvant être médecin traitant ». Afin de revaloriser sa spécialité, les internes de médecine générale réclament la mise en place d'une filière universitaire et une équivalence entre les résidents et les titulaires du nouveau diplôme d'enseignement spécialisé (DES). Enfin, ils souhaitent la mise en place d'un moratoire à l'installation d'une durée de sept ans, permettant aux assurés d'être remboursé s'ils consultent un jeune médecin généraliste et à ce dernier de se constituer une clientèle. L'Isnar-IMG, qui avait débuté avant le remaniement ministériel des réunions de travail avec les ministères de la Santé et de l'Education nationale sur la filière universitaire, demande à rencontrer au plus vite Xavier Bertrand afin de reprendre les discussions.
Le Syndicat national des jeunes médecins généralistes (Snjmg) devrait pour sa part être reçu vendredi par le ministre de la Santé. Le syndicat a déjà signifié qu'il souhaitait une « refonte » du dispositif du médecin traitant, arguant qu'il ne suscite « aucun enthousiasme des patients et des généralistes ». « En dépit des efforts de propagande et de démagogie des tenants de la réforme de l'assurance-maladie et de la convention médicale, les patients comprennent qu'ils débourseront plus pour des soins chez les spécialistes sans aucune contrepartie en termes d'accès aux soins ni de coordination des soins, déplore le Snjmg. Les médecins généralistes entrevoient le délire réglementaire, la surcharge de travail administratif et l'augmentation du coût informatique auxquels ils vont devoir faire face sans aucune contrepartie en termes d'évolution de leur exercice ni de reconnaissance de leur fonction. » Le Snjmg demande au gouvernement d'engager les concertations nécessaires à une « refonte du dispositif » qui doit permettre aux médecins et aux patients de « bénéficier de garanties réelles en ce qui concerne les délais, les tarifs, la prise en charge et la qualité des soins prodigués ».
La mise en place du médecin traitant
Internes et jeunes généralistes s'interrogent
Publié le 05/07/2005
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7786
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