NEXAVAR (sorafénib), traitement multicible, est indiqué dans le carcinome rénal depuis juillet 2006 et dans le carcinome hépatocellulaire avancé depuis octobre 2007.
Premier traitement médicamenteux ayant prouvé une efficacité dans le carcinome hépatocellulaire, Nexavar vise des enzymes impliquées à la fois dans la prolifération des cellules tumorales et dans la vascularisation des tumeurs (angiogenèse), tout en induisant la mort des cellules cancéreuses par apoptose. Son principe actif, le sorafénib, constitue en effet un des tout premiers traitements antiangiogéniques et fait partie d'une nouvelle classe thérapeutique : les « inhibiteurs multiprotéine kinases ». La molécule agit en bloquant l'activité des récepteurs des tyrosines kinases des facteurs de croissance VEGF et du facteur de croissance dérivé des plaquettes PDGF-bêta, ainsi qu'en bloquant l'activité des sérine-thréonine kinases Raf-1 et B-Raf.
Allongement significatif de la survie globale.
Les modèles précliniques ont d'ailleurs montré que la cascade Raf/MEK/ERK joue un rôle dans le carcinome hépatocellulaire. Ainsi, le blocage de la voie de transduction de signal via Raf-1 peut entraîner des bénéfices thérapeutiques dans le carcinome hépatocellulaire.
L'étude multicentrique internationale de phase III, en double aveugle et contre placebo, SHARP (Sorafenib HCC Assessment Randomized Protocol) a évalué 602 patients atteints d'un carcinome hépatocellulaire évolué inopérable et qui n'auraient pas reçu de traitement systémique antérieur. Ils ont été répartis au hasard en deux groupes traités soit par sorafénib, 400 mg 2 fois par jour peros, soit par placebo. Les résultats de cette étude ont permis de constater un allongement significatif de la survie globale. En effet, la médiane a été de 10,7 mois pour les patients sous Nexavar contre 7,9 mois pour ceux sous placebo (p = 0,0006). Le délai moyen de progression tumorale a été de 5,5 mois sous Nexavar par rapport à 2,8 mois sous placebo, p < 0,001 (progression radiologique de la lésion ralentie dans le groupe traité). Le taux de contrôle de la maladie a été de 43,5 % dans le bras Nexavar contre 31,7 % dans le bras placebo (p = 0,0016).
Les événements indésirables les plus fréquents sous Nexavar ont été : diarrhée (39 %), asthénie (22 %), syndrome main-pied (21 %), rash et desquamation (16 %), anorexie (14 %) et alopécie (14 %). Deux effets indésirables de grade 3-4 ont été plus fréquents sous Nexavar : la diarrhée et le syndrome main-pied. Aucune indication de déséquilibre entre le groupe traité par Nexavar et celui sous placebo n'a été observée en ce qui concerne les événements indésirables.
Conférence de presse organisée par Bayer Schering Pharma, à laquelle participaient H. Macé, W. De Prins, J.-Y. Blay, J.-L. Raoul et A. Taïbi.
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