Un constat qui va à l’encontre des résultats du travail de Borislav Dinov et al., qui ont suivi de manière prospective une cohorte de 104 patients présentant une cardiomyopathie dilatée non ischémique et ayant eu une ablation de tachycardies ventriculaires.
Les patients, 87 hommes et 17 femmes, âgés en moyenne de 60 ans et dont la fraction d’éjection ventriculaire gauche était en moyenne de 33 %, ont été divisés en deux groupes selon les résultats de la procédure : succès complet (défini selon l’inductibilité des tachycardies ventriculaires en stimulation ventriculaire programmée après ablation) ou succès incomplet ou échec.
Après ablation, la stimulation ventriculaire programmée n’a pas pu être réalisée chez 13 patients (12,5 %). Chez les 91 autres, la procédure a été réalisée permettant de conclure au succès de l’ablation chez 62 patients (68,1 %) et à un échec partiel ou total chez 29 patients (31,9 %).
Au cours du suivi de deux ans, une récidive a été rapportée dans 56,5 % des cas dans le premier groupe versus 82,8 % des cas dans le deuxième groupe. Et la mortalité à 2 ans a été respectivement de 14,5 % versus 34,5 %. Ainsi, en cas de succès incomplet ou d’échec de la procédure d’ablation, le risque de récidive est accru de façon statistiquement significative (HR : 1,9 ; IC 95 % : 1,13-3,22 ; p = 0,015) et celui des décès trois fois plus élevé (HR : 3,18 ; IC 95 % : 1,18-8,56 ; p = 0,022).
Les critères primaires et secondaires ont été comparables selon le type de cardiomyopathie dilatée non ischémique (idiopathique, post-myocardite ou secondaire).
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature