La ministre de la Santé a réaffirmé le choix du gouvernement de s’en tenir à l’incitation en matière d’installation des médecins lors d’une audition au Sénat (vidéo disponible en ligne). Deux sénateurs membres de la commission des Affaires sociales s’étaient pourtant montrés offensifs sur le sujet. Le socialiste Jean-Luc Fichet, président d’un groupe de travail sur la présence médicale sur l’ensemble du territoire (et qui doit rendre ses conclusions début février), s’est montré direct.
Il a demandé à Marisol Touraine s’il était envisageable de conditionner le conventionnement d’un candidat à l’installation à une présence médicale raisonnable sur le territoire concerné. De son côté, Hervé Maurey (UDI), rapporteur de cette même mission, était encore plus offensif. « On dit que la coercition est un système injuste, a-t-il lancé à la ministre, mais les inégalités d’accès aux soins ne le sont-elles pas encore plus » ?
Le risque du déconventionnement
Marisol Touraine est cependant restée ferme sur la position du gouvernement. Notant que « la régulation par le conventionnement n’était pas très différente de la contrainte », la ministre de la Santé a fait valoir que les deux options présentaient le risque de voir émerger « une médecine à deux vitesses », avec la tentation pour de nombreux praticiens de se déconventionner purement et simplement. Pour la ministre de la Santé, les deux systèmes auraient l’inconvénient d’aboutir « au résultat opposé à celui escompté, avec en prime le risque de voir s’instaurer un divorce au sein de la profession médicale ».
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