Selon une étude publiée dans la revue « Sleep », il existe un risque accru de décès chez les hommes qui se plaignent d’insomnie chronique et qui ont objectivement de courtes durées de sommeil : au terme d’un suivi de quatorze années, le risque de décès est multiplié par 4. En revanche, rien de tel n’est retrouvé chez les femmes.
Ce travail a inclus 1 000 femmes de 47 ans en moyenne et 741 hommes âgés de 51 ans en moyenne. Étaient prises en compte leurs plaintes d’insomnie durant depuis plus d’un an. Leur sommeil était évalué par polysomnographie au cours d’une nuit dans un laboratoire du sommeil. Au total, 9 % des femmes et 4 % des hommes avaient une insomnie avec des durées du sommeil de moins de six heures par nuit. Après dix ans de suivi chez les femmes et quatorze ans chez les hommes, 248 participants étaient décédés. Chez les femmes, aucune surmortalité significative n’était enregistrée chez les insomniaques. En revanche, chez les hommes, le taux de mortalité était de 9,1 % chez les bons dormeurs et de 51,1 % chez les insomniaques dormant moins de six heures par nuit.
Par ailleurs, l’étude montre que le risque de décès est encore plus élevé chez les insomniaques hypertendus ou diabétiques (odds ratio à 7,17 contre 1,45).
› Dr E. DE V.
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