Ecole nationale de la santé publique

Inquiétude de la profession sur la réforme en cours

Publié le 27/10/2005

Article réservé aux abonnés

La FHF (Fédération hospitalière de France) et les différents représentants des directeurs de la fonction publique hospitalière (syndicats, conférences et associations des anciens élèves) ont été reçus il y a quelques jours par Jean Castex, directeur de la Dhos (Hospitalisation et organisation des soins), et Jacques Hardy, le directeur général de l'Ensp (Ecole nationale de santé publique). Des membres du cabinet des ministères de la Santé et de l'Education nationale étaient également présents. Au menu, la réforme de l'Ensp, qui devrait se transformer en une école des hautes études en santé publique (Ehesp).
Dans un texte commun, les hospitaliers se réjouissent de la volonté commune du ministère et du directeur de l'Ensp de maintenir dans la future école des hautes études en santé publique (Ehesp) « sa vocation première » qui est la formation professionnelle, celle qui se fait sur le terrain, en alternance avec l'enseignement théorique.
« On ne veut pas qu'il y ait substitution de la formation professionnelle par une seule formation universitaire », insiste Pierre Lesteven, conseiller en prospectives et stratégies à la FHF.
Les organisations déplorent en revanche le « manque total de transparence » autour de l'élaboration du décret de la future école et de son projet pédagogique. « Nous n'avons reçu aucune information ni sur la gouvernance de cette nouvelle école ni sur ses aspects pédagogiques », souligne encore Pierre Lesteven. Elles aimeraient par ailleurs que la réforme de l'Ehesp soit menée en parallèle à celle de toutes les écoles d'application de la haute fonction publique (comme l'ENA), « afin de s'inspirer de l'expérience des autres ». Le directeur de l'Ensp serait partisan d'une une concertation avec les différents partenaires, lesquels n'attendent précisément qu'une chose : participer à l'élaboration du décret de la future Ehesp. « Nous prenons acte de ces intentions mais maintenant, nous voudrions les voir dans les faits. » Sachant que Jacques Hardy, l'actuel le directeur général de l'Ensp, est censé rendre à Matignon en décembre un texte, validé par les ministères de la santé et de l'Education nationale.