Plusieurs cas sporadiques ont rapporté des fractures atypiques de l’extrémité supérieure du fémur en association avec l’utilisation de biphosphonates. Pour en savoir plus, les auteurs de l’étude parue dans le New England Journal ont revu trois essais cliniques FIT (Fracture Intervention Trial), Flex (FIT long terme extension) et HORIZON (Health Outcomes and reduced incidence with zoledronic acid once yearly). Sur un effectif de 14195 patientes, 284 fractures de fémur ou de hanche ont été passées au peigne fin. Seules 12 fractures ont concerné la zone sous-trochantérienne ou diaphysaire, soit un taux de fracture atypique de 2,3 pour 10 000 patients-années. Comparativement au placebo, le risque relatif est de 1,03 pour l’alendronate, 1,50 pour l’acide zolendronique et 1,33 pour l’alendronate lorsqu’il est administré au long cours.
Durée en question
Les auteurs indiquent que l’augmentation de risque n’était pas significative mais ils précisent que l’intervalle de confiance était large. Ils concluent que la survenue de fractures fémorales sous biphosphonate est rare même chez les femmes traitées depuis plus de 10 ans. Dans leur discussion, les auteurs notent que la durée de traitement n’a pas un rôle tranché sur l’augmentation du risque. Le registre danois n’identifie pas de sur-risque avec une utilisation à long terme (› 10 ans) mais la relation entre durée et tolérance mériterait d’être éclairci dans la perspective de la décision de poursuivre ou non le traitement. Ils terminent leur revue prudemment : « Il n’y avait pas d’augmentation significative du risque associé à l’utilisation des biphosphonates mais l’étude n’avait pas la puissance suffisante pour des conclusions définitives ». Ils ne notent pas de différence entre les différentes molécules de biphosphonates.
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