Une dose d'entretien de 10 mg de prasugrel permet d'atteindre un niveau plus élevé d'inhibition de l'agrégation plaquettaire que 150 mg de clopidogrel en dose d'entretien chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu.
L'étude ACAPULCO est une étude randomisée, en double aveugle et en cross over, conçue pour comparer la réponse hémodynamique de 10 mg de prasugrel et de 150 mg de clopidogrel en dose d'entretien chez 56 patients traités par aspirine après une dose de charge de 900 mg de clopidogrel administrée dans les 48 heures qui suivent des symptômes de syndrome coronaire aigu : angor instable ou infarctus du myocarde sans sus-décalage du segment ST.
L'analyse des résultats a montré que 10 mg de prasugrel entraînait une réduction plus importante du niveau d'agrégation plaquettaire que 150 mg de clopidogrel (26,2 % versus 39,1 % p < 0,001), soit une différence de 12,9 % (p < 0,001).
L'étude a également montré que, chez les patients initialement traités par le prasugrel, la dose de 10 mg entraînait une plus grande réduction de l'agrégation plaquettaire par comparaison au niveau observé de 6 à 18 heures après la dose de charge de 900 mg de clopidogrel (29,1 % versus 41,2 %, p < 0,003). Lorsque ces patients ont été passés à la dose d'entretien de 150 mg de clopidogrel, le niveau de l'agrégation plaquettaire s'est élevé à nouveau pour atteindre le niveau évalué avant le traitement par prasugrel. «Cette étude apporte pour la première fois la preuve de l'effet antiplaquettaire plus important de la dose d'entretien de 10mg de prasugrel après une dose de charge de clopidogrel comparé à la dose d'entretien de 150mg de clopidogrel», conclut le Pr Gilles Montalescot (hôpital de la Pitié-Salpêtrière, paris).
D'après la communication du Pr Gilles Montalescot (Paris).
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature