PETIT À PETIT, la parole se libère autour de la maladie mentale. Et c'est très bien. La souffrance psychique est aujourd'hui mieux identifiée et ses effets sur les troubles psychiques ou physiques sont mieux connus. On peut soigner la maladie mentale, on peut aussi la prévenir. La prévention est le thème central de la 16e édition de la Semaine d'information pour la santé mentale (Sism), du 14 au 20 mars. Professionnels et usagers vont se retrouver tout au long de la semaine autour de manifestations d'information et de réflexion.
« La santé mentale nous concerne tous, peut-on lire dans un communiqué du comité d'organisation. Elle contribue par sa teneur à la qualité du lien social qui concerne chacun dans son rapport aux autres. La société tout entière se doit d'y être attentive. »
Convier, informer, rassembler, aider et faire connaître : cinq objectifs sous-tendent la construction de cette semaine, depuis son origine en 1990. D'abord, l'événement doit sensibiliser un public qui ne serait pas spontanément concerné par la santé mentale, « dans un double objectif pédagogique et de dédramatisation ». Outre l'information sur les différentes approches de la santé mentale, à partir du thème annuel, sont indiqués les lieux, les moyens et les personnes qui peuvent apporter un soutien ou une information de proximité. Et puis, en rassemblant acteurs et spectateurs des manifestations, la Sism contribue à aider au développement des réseaux de solidarité, de réflexion et de soin en santé mentale.
Onze organismes sont partenaires de l'opération, dont l'Association scientifique française des psychiatres du service public (Afpp), le centre collaborateur OMS pour la recherche et la formation en santé mentale, la fédération d'aide à la santé mentale Croix-Marine, la Ligue française pour la santé mentale (Lfsm), l'Union nationale des amis et familles de malades mentaux (Unafam). Mais l'on doit sa création et son lancement à l'Association française de psychiatrie (AFP).
Chaque année, plus de 250 manifestations se déroulent sur l'ensemble du territoire : conférences, réunions-débats, visites de centres, journées portes ouvertes, projections de films, expositions... Chaque année, six cent médecins généralistes, psychiatres, psychanalystes, psychologues, avocats, magistrats, infirmiers, travailleurs sociaux, familles, membres des associations, usagers répondent aux interrogations de 15 000 à 20 000 personnes.
La conférence de lancement de la semaine aura lieu aujourd'hui, à Paris, à la Mutualité, à 17 h 30 (Drs S. D. Kipman, B. Durand, B. Cyrulnik, J. Canneva). Et demain, des associations représentant les patients, les familles, les professionnels de santé et les élus doivent lancer une grande campagne nationale intitulée « Accepter les différences, ça vaut aussi pour les troubles psychiques ».
Renseignements : Écoute-Famille (Unafam), tél. 01.42.63.03.03 ; Fédération Croix Marine, tél.01.45.96.06.36. Détail des manifestations sur le site de l'Unafam, www.unafam.org.
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