Formation médicale continue
« L'automesure tensionnelle. » Tel sera le thème de la prochaine Journée nationale de lutte contre l'hypertension artérielle qui se déroulera en décembre. Cette journée, qui existe maintenant depuis quatre ans, est organisée par le Comité français de lutte contre l'hypertension artérielle (CFLHTA). L'objectif de cette association, fondée en 1971, est de diffuser des informations sur l'HTA auprès des médecins et surtout du grand public. Le président du CFLHTA, le Pr Xavier Gired, souligne que l'hypertension artérielle est la première pathologie par le nombre de patients traités. « Aujourd'hui, huit millions de personnes en France prennent des antihypertenseurs, et six millions, des hypocholestérolémiants », explique-t-il, en relevant un « paradoxe » propre, selon lui, à toutes les pathologies cardio-vasculaires chroniques : « En dépit du nombre considérable de patients concernés, il n'existe aucune association de personnes hypertendues, pas plus en France qu'aux Etats-Unis, d'ailleurs. Cette absence s'explique par le fait que ces patients sont plutôt satisfaits globalement de leur prise en charge médicale, que les thérapeutiques existent, sont efficaces, et que l'accès aux soins est relativement facile. »
Pourtant, malgré ce constat positif, le Pr Gired insiste sur le très fort besoin d'information complémentaire du public sur l'HTA. « L'année dernière, nous avons diffusé 250 000 brochures d'information, réalisées en collaboration avec la Fédération française de cardiologie, par l'intermédiaire des médecins et des pharmaciens. Et, malgré cela, nous avons reçu 20 000 demandes écrites de personnes qui voulaient recevoir cette brochure », raconte-t-il, en ajoutant que le site Internet de l'association (1) enregistre entre 1 000 et 2 000 connexions par semaine.
Parallèlement au grand public, l'association s'efforce aussi d'informer les médecins. « C'est important, car l'hypertension artérielle est essentiellement une pathologie de soins primaires prise en charge par les généralistes », constate le Pr Gired, tout en reconnaissant que cette information du corps médical est parfois difficile. « En effet, les médecins sont souvent surinformés sur l'HTA, en très grande partie par les laboratoires pharmaceutiques. Chaque semaine, un médecin reçoit entre quatre et huit visiteurs médicaux qui lui présentent des médicaments antihypertenseurs. Résultat, les médecins connaissent relativement bien l'HTA. Heureusement d'ailleurs, car, sur 100 patients reçus par un généraliste, entre 10 et 15 viennent pour une HTA. »
(1) www.comitehta.org.
Le comité a participé à l'Agora organisée par les Laboratoires Boehringer Ingelheim.
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