Pour la troisième année, la direction des Hôpitaux et de l'Organisation des soins (DHOS) vient d'attribuer une aide financière aux établissements de soins qui développent des systèmes d'information favorisant les échanges inter-hospitaliers ou ville-hôpital.
La dotation globale 2002 a été portée à 2,82 millions d'euros, contre 2,6 l'an passé et 1,52 lors du lancement de l'opération en 2000. Les dossiers sélectionnés reçoivent une subvention qui peut atteindre 50 % de leurs coûts d'investissement (en équipements, logiciels, formation ou conseil). Sur les 48 projets présentés par les agences régionales de l'hospitalisartion (ARH), 35 ont été retenus qui émanent de 19 régions (1). Les agences ont d'ailleurs joué un rôle important de filtre pour la première fois cette année, ajustant la présélection de dossiers à leur stratégie régionale.
Publié en mai dernier, le cahier des charges de cet appel à projets e-s@nté 2002 rappelait un de ses objectifs prioritaires : la mise en uvre de procédés qui peuvent être réutilisées dans d'autres environnements. Il recommandait également aux promoteurs de favoriser les rapprochements public-privé, hospitalier-libéral et sanitaire-social.
Des dossiers d'envergure régionale
Principale caractéristique de la sélection 2002 : l'envergure régionale de bon nombre de dossiers. En Aquitaine, en Basse-Normandie, en Bourgogne, en Franche-Comté, en Rhône-Alpes, les projets de réseau, dossier médical partagé ou plate-forme d'échanges de données dépassent désormais les frontières des établissements où ils ont pu voir le jour ces dernières années. Ainsi, le dossier partagé en oncologie du centre François-Baclesse, à Caen, doit être ouvert aux médecins traitants du Calvados, de l'Orne et de la Manche ; le portail de données médicales, né au CH de Macon, s'élargit à une « plate-forme régionale de dossier de santé » ; la plate-forme d'échanges des hôpitaux publics de Franche-Comté, lancée par l'ARH au début de l'année, voit son « évolution fonctionnelle et technique » subventionnée ; le dossier patient du réseau rhône-alpin Oncora, fort de 45 établissements, figure également au programme d'e-s@nté 2002.
Pour ce qui concerne le champ des pathologies, la sélection 2002 se révèle plus ouverte que celle de l'année précédente qui faisait la part belle à l'oncologie. Certes, cinq projets portent encore sur des réseaux en cancérologie. Mais on voit apparaître cette année un intérêt plus marqué pour les urgences (7 dossiers) ou des disciplines jusqu'alors délaissées par les nouvelles technologies, comme la gérontologie, les soins palliatifs, l'obésité de l'enfant...
Pour Loïc Geffroy, sous-directeur de la Qualité à la DHOS, cette procédure d'appels à projets a en effet pour intérêt de soutenir « le développement de l'informatisation des process de soins dans le secteur hospitalier, en complémentarité avec les systèmes d'information qui se mettent actuellement en place ».
(1) La liste est publiée sur le site du ministère, http://www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/esante2002/ind_resultat.htm
Une nouvelle gamme de logiciels
Le numéro 1 de l'informatique médicale libérale en France - avec 23 000 utilisateurs - est désormais prêt à faire basculer ses clients sur une nouvelle génération de logiciels de gestion de cabinet intitulée CrossWay Ville. Après avoir acheté une demi-douzaine d'éditeurs en trois ans, Cegedim a décidé de faire la synthèse de tous les développements menés sous ces différentes marques pour n'en promouvoir plus qu'une seule, CrossWay Ville. Il s'agit de la version ambulatoire des progiciels CrossWay installés dans le monde hospitalier par la filiale du groupe, ICSF.Pour un nouvel utilisateur, le prix de la licence s'élévera à environ 1 000 euros (pour un poste). Mais les clients actuels de Cegedim Logiciels Médicaux pourront en bénéficier gratuitement, s'ils souscrivent à l'un des nouveaux contrats de maintenance de la société (1). Outre ce contrat, il leur sera demandé un forfait d'environ 400 euros pour financer le transfert des données d'un logiciel à l'autre. Ces clients auront aussi le choix de continuer à utiliser leur logiciel actuel, mais en sachant que son évolution n'est pas garantie.
Le plan de migration devrait concerner, en premier lieu, les logiciels Dia et Ordogest. Il fera une exception dans la palette des marques Cegedim : MédiClick, qui sera relancé pour constituer l'offre Macintosh du groupe, tandis que Crossway est réservé au monde PC.
(1) Un contrat incluant assistance téléphonique, mise à jour par cédérom, BCB, télétransmission et accès à Internet (hors coût des télécoms) est fixé à 56 euros TTC par mois.
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