Infirmières libérales : l'effervescence

Publié le 19/12/2001

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Le syndicat Convergence infirmière (composé du Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (SNIIL), de Profil infirmière et du SPIL), qui revendique 8 000 adhérents sur les 53 000 que compte la profession, appelle à une grève totale des soins à partir du 20 décembre.
« Dans un premier temps, nous réclamons une enveloppe de 230 millions d'euros (1,5 milliard de franc), afin d'amorcer le rattrapage de nos tarifs qui sont bloqués depuis quatorze ans sur plus de 70 % de nos actes, précise William Livingstone, son secrétaire général. Nous demandons dans un second temps une somme équivalente sur les deux années suivantes afin de compléter ce rattrapage. » La deuxième grande revendication de Convergence infirmière porte sur « une remise à plat du système conventionnel ». Le syndicat se réjouit de ce que la Fédération nationale des infirmiers et infirmières (FNI) ait résilié la convention de la profession qu'elle avait signée le 31 juillet 1997. Il attend beaucoup du résultat de l'enquête de représentativité promise, dans un délai rapide, par le ministère de l'Emploi et de la Solidarité, ce qui pourrait permettre, selon cette organisation, l'élargissement de la représentativité de la profession à des syndicats aujourd'hui non représentatifs.
Le syndicat demande notamment la révision des seuils d'activité, la suppression des sanctions pour dépassement, une augmentation significative des tarifs des actes de la nomenclature et des indemnités de déplacement.
De leur côté, l'Organisation nationale des infirmiers libéraux (ONSIL), qui ne fait plus partie de Convergence infirmière depuis le début de l'année, les infirmières scolaires de la FSU et la Coordination priorité santé des hôpitaux publics, appellent à une manifestation nationale et à une grève à compter du 22 janvier 2002, afin d'obtenir un meilleur statut pour la profession.
La FNI, de son côté, a lancé un mot d'ordre de grève illimité, qui consiste à refuser la prise en charge de toute nouvelle demande de soins de maintien à domicile, afin d'obtenir une nouvelle convention répondant à ses revendications.

Sabine de JACQUELOT