Infirmières : les unes manifestent, les autres négocient

Publié le 23/01/2002

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Des milliers d'infirmières libérales - au moins 15 000, selon les organisateurs - ont manifesté mardi après-midi à Paris pour une revalorisation de leurs honoraires et la reconnaissance à bac +4 de leur diplôme, revendications qui devaient être soumises en soirée à Elisabeth Guigou, la ministre de l'Emploi et de la Solidarité, par les principaux organisateurs, Convergence Infirmière (qui revendique 8 000 des 53 000 infirmières libérales) et l'Organisation nationale des syndicats d'infirmiers libéraux (ONSIL).
Les manifestants ont défilé dans le calme aux cris de : « Guigou, des sous ! », « Je pique pour des clous ! », « Kouchner, surveille tes arrières ! » Convergence Infirmière réclame une enveloppe budgétaire de 230 millions d'euros pour permettre une hausse des tarifs dont certains sont bloqués depuis quinze ans. Les deux syndicats exigent la suppression des sanctions en cas de dépassement des quotas d'actes auxquels sont soumis les infirmières libérales.
Participaient également à cette manifestation les infirmières scolaires de la FSU et les infirmières hospitalières de la coordination Priorité Santé.
De son côté, la Fédération nationale des infirmiers (FNI), qui revendique 7 000 adhérents et qui a résilié au début de décembre la convention de la profession signée avec l'assurance-maladie, a annoncé que la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM) vient de lui « proposer une date d'ouverture des négociations tarifaires le 30 janvier prochain ». La FNI se rendra à cette réunion pour parler des « revalorisations des tarifs des soins infirmiers » qu'elle réclame.
Tout en confirmant un rendez-vous le 30 janvier « avec les syndicats d'infirmières libérales », la CNAM précise qu' « il ne s'agira en aucun cas de négociations tarifaires, mais d'une réunion pour discuter d'une nouvelle convention puisque la dernière arrive à échéance ». La FNI, qui ne participait pas à la manifestation de mardi, maintient son mot d'ordre de grève nationale de prise en charge de tout nouveau soin et de fermeture des cabinets à partir du 2 février prochain.