Infertilité : la recherche progresse

Publié le 02/01/2002

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Des chercheurs ont identifié dans l'acrosome des spermatozoïdes de souris une enzyme, la phospholipase C de type delta (PLC delta 4), impliquée dans la fertilité masculine*. Les spermatozoïdes déficients en PLC delta 4 sont incapables d'initier la réaction acrosomiale indispensable au déclenchement de la fécondation. A terme, cette découverte pourrait aboutir à de nouvelles approches de l'infertilité, mais aussi de la contraception.
« Ce pourrait être le premier test vraiment objectif de diagnostic des anomalies du spermatozoïde ». Mis au point par une équipe américaine et japonaise**, le test SUTI (Sperm-Ubiquitin Tag Immunoassay) repose sur le dosage, grâce à des anticorps spécifiques, de l'ubiquitine, un peptide sécrété dans l'épididyme et qui se fixe sur les protéines de surface des spermatozoïdes défectueux. Plus sensible, le test permet de retrouver une cause dans certains cas où une analyse conventionnelle aurait conclu à une infertilité idiopathique. La méthode utilisée pourrait aussi permettre d'éliminer « les spermatozoïdes défectueux dans les échantillons de sperme destinés à l'injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI) ».
L'ICSI utilise encore la méthode classique, mais une sélection préalable de spermatozoïdes à noyau « normal » améliore le taux de réussite (3).
Grâce à cette super-ICSI, des chercheurs israéliens ont obtenu un taux de grossesses de 58 %, chez 24 couples qui avaient eu au moins cinq échecs par ICSI (le taux habituel est de 3 % dans pareil cas) .

(1) « Science », 4 mai 2001, p. 290,n°6911, du 04 mai 2001,page 6.
(2)« Human Reproduction », vol. 16, n °2, p. 250 .
(3) « Lancet », 30 juin 2001, pp. 2075-2079, 2080-2084.

Dr Lydia ARCHIMÈDE