NICOLAS SARKOZY a ravivé les inquiétudes des jeunes médecins. En marge d'un déplacement à Bourges, où il a lancé un plan sur les soins palliatifs, Nicolas Sarkozy a réaffirmé son désir de voir s'installer les médecins «là où il n'y en a pas et dans des spécialités où on en a besoin». «Des médecins seront encouragés à s'installer et des médecins seront découragés à s'installer», a-t-il déclaré. Le président de la République a ajouté que, en cas d'échec des négociations conventionnelles sur ce sujet, il n'hésiterait pas à «s'en mêler», évoquant «des décisions plus fortes» (« le Quotidien » du 16 mars). Tenues quelques semaines après la conclusion des états généraux de l'organisation de la santé (EGOS), ces déclarations constituent «un retour en arrière inacceptable et totalement incompréhensible» pour les médecins en formation. Les associations d'étudiants en médecine (ANEMF), les internes (ISNAR-IMG et ISNIH) et les chefs de clinique (ISNCCA) s'étonnent de la fermeté du discours du chef de l'État «avant même que la première des mesures proposées lors des EGOS ne soit mise en place». «Il paraît dangereux d'affirmer qu'il faudra bien en venir à des décisions plus fortes», soulignent les jeunes médecins dans un communiqué commun. Ces derniers rappellent que les EGOS ont permis aux professionnels de santé, aux représentants des patients et usagers, et aux pouvoirs publics de plaider ensemble pour une meilleure organisation de l'offre de soins sur le territoire. Plusieurs mesures ont fait consensus comme la création de maisons de santé multidisciplinaires, une amélioration de la formation initiale, la définition et la revalorisation de la médecine générale de premier recours, une meilleure coordination des soins, la mise en place de coopérations entre professionnels, ou encore des contrats de santé-solidarité. «La ministre de la Santé s'est à plusieurs reprises engagée à ne pas sacrifier la jeune génération de médecins, recommandant de respecter la solidarité intergénérationnelle», soulignent les associations qui réclament une clarification de la parole gouvernementale. «Il est difficilement concevable que la réforme de grande ampleur que doit constituer la loi Santé, patients, territoire soit élaborée sereinement et surtout efficacement si persiste ce double discours sous-jacent.» L'ANEMF, l'ISNAR-IMG, l'ISNIH et l'ISNCCA souhaitent être reçus à l'Élysée afin «d'éclaircir ces contradictions».
Installation : Sarkozy prêt à des décisions fortes
Incrédules, les jeunes médecins demandent des éclaircissements
Publié le 17/06/2008
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Article réservé aux abonnés

1276168853F_Img331228.jpg
> CHRISTOPHE GATTUSO
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : lequotidiendumedecin.fr: 8394
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature