Inciter les médecins à porter plainte

Publié le 27/03/2009

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Face à ce qu’il appelle une banalisation de la violence à l’encontre des médecins, « ressentie de plus en plus comme étant presque normale par les praticiens eux-mêmes », l’Ordre entend bien réagir. Tout d’abord en mettant le formulaire de déclarations en ligne, sur le site du Cnom, « dès l’année prochaine », indique le Dr François Guyonnard, président de la commission de l’observatoire de la sécurité des médecins. Tout médecin victime d’une agression devrait donc pouvoir à partir de janvier 2010, en faire la déclaration directement sur le site du Cnom. En outre, dès cette année, l’institution ordinale entend se rapprocher de l’Observatoire national des violences hospitalières. Un partenariat destiné « à obtenir des données chiffrées relatives aux agressions qui concernent tous les médecins », quel que soit leur mode d’exercice. Enfin, le Cnom compte lancer une politique plus volontariste, via l’ensemble de ses cellules départementales, afin que les médecins agressés portent plainte systématiquement. « La main courante ou la seule déclaration ne suffisent pas. C’est bien le fait de porter plainte qui peut donner des résultats », insiste le Dr Guyonnard. Des réunions locales d’information sont ainsi prévues, sur l’ensemble du territoire, entre médecins, représentants de la police nationale, de la gendarmerie et de la Chancellerie. Car manifestement, le message n’était toujours pas passé, il y encore trois ans auprès de l’ensemble des acteurs. En remontant dans le temps, le Cnom a ainsi relevé que sur 100 plaintes déposées en 2006, seules trois avaient débouché sur une condamnation.