LE MINISTERE de la Santé et de la Protection sociale, associé à l'Inpes (Institut national de prévention et d'éducation pour la santé) et à l'assurance-maladie lancent une campagne d'incitation au dépistage de l'hépatite C. Dans un communiqué, ils rappellent les objectifs du plan national de lutte contre les hépatites 2002-2005 qui est de « dépister un maximum de porteurs du virus de l'hépatite C d'ici à 2005 et de réduire de 30 % la mortalité attribuables aux hépatites chroniques B d'ici à 2008 ». De 400 000 à 500 000 adultes sont chroniquement infectés par le VHC. La maladie étant le plus souvent asymptomatique, son dépistage est indispensable. En effet, en l'absence de prise en charge médicale, environ 10 % des sujets chroniquement infectés développent des complications graves (cirrhose, insuffisance hépatique, hépatocarcinome) sur une période pouvant aller jusqu'à vingt ans après l'infection. Or, rappellent-ils, « il existe des traitements efficaces ». De 40 à 80 % des sujets atteints d'une infection chronique peuvent guérir grâce à une bithérapie (associant l'interféron pégylé et la ribavirine).
Certaines populations particulièrement exposées au risque d'hépatite C doivent faire l'objet d'une attention particulière : les toxicomanes injecteurs, les hémodialysés, les enfants nés de mère porteuse du VHC et séropositives pour le VIH, les transfusés, les greffés ou les opérés ayant subi un acte invasif avant 1992. A leur intention, l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes) a conçu de nouvelles affichettes.
Affichette, carte et dépliant.
Destinées à être apposées dans les salles d'attente de différents services, elles donnent des informations sur les facteurs de risque d'avoir contracté le virus (VHC) et incitent à demander conseil au médecin sur l'opportunité d'un dépistage. Environ 22 000 services sont concernés : chirurgie, anesthésie, maladies infectieuses ou tropicales, hématologie, néphrologie mais aussi les unités de consultations et de soins ambulatoires (Ucsi) et les laboratoires d'analyses.
La campagne s'adresse également aux personnes atteintes. Deux nouveaux outils seront envoyés au cours du mois de septembre aux différents acteurs impliqués dans la prévention : médecins généralistes, gastro-entérologues, de même que les associations, les centres de santé, les caisses primaires d'assurance-maladie. Près de 85 000 points de diffusion sont concernés. Grâce à une carte au format d'une carte de visite, les patients trouveront les principales ressources téléphoniques et les adresses Internet où elles peuvent obtenir de l'information, de l'écoute et du soutien. Un dépliant, particulièrement destiné aux personnes qui viennent d'apprendre que leur test de dépistage est positif, apporte des réponses claires aux questions qu'elles peuvent se poser à ce moment-là et incite à un suivi médical.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature