DE NOTRE ENVOYEE SPECIALE
LE ROI D’ESPAGNE, accompagné du président de la région de Catalogne : une double présence plus que symbolique qui a conforté le Dr Jorge Gallardo, président d’Almirall, dans sa stratégie de faire de son laboratoire l’un des leaders catalans de ce siècle. Une stratégie qui se concrétise avec le nouveau centre de recherche et développement du laboratoire qui compte, sur plus de 22 000 m2, 400 professionnels et des équipements de dernière génération. Le centre est désormais fonctionnel et peut répondre aux besoins thérapeutiques du XXIe siècle ; il constitue déjà une référence en matière de recherche biomédicale espagnole.
Pour les cinq prochaines années, Almirall a décidé de consacrer 750 millions d’euros à la recherche et développement (R&D), ce qui représente l’investissement le plus important jamais réalisé par un laboratoire pharmaceutique espagnol. Ses efforts seront essentiellement concentrés sur la recherche de nouvelles molécules pour le traitement des pathologies où l’inflammation est une composante clé, tels l’asthme, la Bpco, la polyarthrite rhumatoïde ou le psoriasis. Pour en assurer le succès, le nouveau centre, situé à Sant Feliu de-Llobregat, près de Barcelone, réunit tous les départements concernés : chimie, biologie, pharmacocinétique, toxicologie, développement pharmaceutique, analyse microbiologique et médicale.
Depuis quarante ans, Almirall mène une politique de recherche qui l’a successivement conduit à mettre sur le marché international des molécules aussi réputées que l’anti-histaminique ébastine, l’anti-inflammatoire acéclofénac ou encore l’antimigraineux almotriptan. A ce titre, le centre de Sant Feliu est sans conteste l’aboutissement d’un demi-siècle dédié à l’innovation.
Parallèlement, le laboratoire envisage de consolider sa présence mondiale, principalement en Europe, en Amérique du Nord, au Japon et en Amérique latine. «Dans les prochaines années, nous allons multiplier les filiales et nouer des alliances stratégiques avec de prestigieux partenaires internationaux», a indiqué son président.
Une vision stratégique à définir.
Les technologies les plus modernes étant maintenant en place, Almirall peut effectivement prétendre à la reconnaissance mondiale, comme en témoignent ses résultats : un chiffre d’affaires de 751 millions d’euros pour 2005, dont 30 % réalisés à l’international, soit une hausse de 12 % par rapport à l’année précédente.
S’adressant au souverain, le Dr Jorge Gallardo n’a pas caché ses espoirs en la matière. «Cependant, a-t-il ajouté, une vision stratégique de la politique industrielle doit être clairement définie au plan national. La R&D ne doit pas seulement être encouragée par des mesures fiscales ou des aides sporadiques, qui sont évidemment importantes, mais également par la confiance accordée aux potentiels des firmes espagnoles, aux produits qu’elles développent, aux résultats qu’elles affichent et, surtout, par le respect et la protection de la propriété intellectuelle sans laquelle il n’y aurait pas de prise de risque.» Un discours qui place définitivement l’Espagne dans la cour des grands.
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