Le Dr Alain Pappini, médecin généraliste à Tain-L'Hermitage, dans la Drôme, juge la journée de « santé libérée » du 11 juin « inacceptable, contraire à l'intérêt des malades et des médecins », bien qu'il adhère « depuis 26 ans » à la l'UNOF-CSMF, l'un des syndicats organisateurs de cette journée d'action.
Pour ce généraliste, cette journée, telle qu'elle a été conçue, est « l'aveu d'une médecine d'abattage, bâclée » et « consacre les erreurs de jugement d'un certain nombre de responsables syndicaux ». Lui-même ancien président du syndicat UNOF de la Drôme, le Dr Pappini déplore que la médecine d'abattage soit « une maladie contagieuse qui gagne du terrain » chez les confrères.
Certes, la liberté des honoraires est déjà toute acquise pour ce généraliste installé en secteur II. Mais, au sein de l'Association Drôme Nord, qu'il a fondée en 1982 et qui regroupe aujourd'hui « 50 généralistes de secteurs I et II », le Dr Pappini défend depuis longtemps la pratique au quotidien d'une « médecine interne lente de qualité qui prend son temps et laisse du temps au malade, et qui n'est pas chargée de vider les salles d'attente ». Les médecins de l'association, explique le Dr Pappini, « préconisent la consultation comme on l'a apprise pendant (leurs) études, avec un interrogatoire sur les antécédents familiaux, un interrogatoire et un examen cliniques, un diagnostic, un traitement et des recommandations préventives (vaccin, contraception...) ». Une consultation qui ne devrait pas apparaître comme extraordinaire, en somme.
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