À TOULOUSE, les Drs Franck Braun et Eric Julian, de l'unité de chirurgie de l'oreille et d'oto-rhino-laryngologie de la clinique du cours Dillon, viennent de procéder au premier implant d'oreille moyenne totalement invisible sur l'un de leurs patients, le 29 mai dernier. Ce type d'intervention n'avait jusque-là été réalisé qu'en région parisienne et dans les CHU de Bordeaux, de Lyon et de Marseille.
Les implants d'oreille moyenne ont été développés pour pallier les insuffisances d'appareils auditifs classiques, ils stimulent directement l'oreille moyenne au plus près de l'oreille interne, en amplifiant les mouvements naturels des osselets. Ils permettent d'obtenir une puissance sonore supérieure. Il n'y a donc aucun élément dans le conduit auditif, ni derrière le pavillon de l'oreille. Ce type d'appareillage supprime certains inconvénients des appareillages classiques, notamment l'effet Larsen, l'occlusion du conduit auditif externe qui provoque chez les patients appareillés la sensation d'oreille bouchée ou d'assourdissement des basses fréquences, mais aussi les soucis de tolérance cutanée.
Un son plus naturel.
Autre avantage des prothèses implantables, elles permettent l'appareillage des surdités portant sur des fréquences aiguës et restituent un son plus naturel que les appareils conventionnels. «Elles sont envisageables en cas d'échec ou d'insuffisance des appareils classiques, mais pas pour les surdités totales. On estime qu'un patient conventionnel sur dix pourrait bénéficier de ce type d'implant», précise le Dr Braun. L'intervention chirurgicale est classique et aucun effet secondaire n'a été signalé par le patient. Néanmoins, un bilan d'imagerie médicale est obligatoire en amont, pour éliminer tout neurinome de l'acoustique. En effet, toute IRM est ensuite impossible à réaliser, lorsque les composants de l'implant sont sous la peau.
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