L’INDUSTRIE à laquelle se réfère, ironiquement et avec l’amertume des êtres sensibles, Marc Dugowson, est celle de la shoah, des camps et des chambres à gaz. L’auteur s’appuie sur une connaissance solide de l’Histoire, du dossier. Il s’est inspiré de faits réels, mais il réinvente, évidemment, il recompose. Il est auteur dramatique.
Le metteur en scène, Paul Golub, a été frappé sans doute par la sincérité de l’auteur. Il n’a pas hésité et a préféré – question de moyens, aussi, évidemmen t – une sobriété de la représentation. Paul Golub laisse soudre une sincérité de même nature que celle qui conduit Dugowson et cela donne au spectacle une unité, une force. Les comédiens ont la part belle qui doivent dessiner des personnages qui ne sont pas des caricatures, qui ne sont pas chargés de représenter tel ou tel aspect de cette épouvantable histoire, mais qui ont une vraie épaisseur humaine, sentimentale, psychologique. On dirait presque : un peu trop... Mais l’on comprend qu’il faut de la chair et que l’auteur veut montrer les passions humaines, au coeur même de la grande tragédie de l’Histoire.
Une véritable troupe, diverse et unie, donne du corps à cette tragédie qui touche car elle incarnée par des comédiens unis et rigoureux, bien dirigés par Paul Golub. Citons Jean-Yves Duparc, Xavier-Valéry Gauthier, Brontis Jodorowsky, Yves Lecat, Stéphanie Pasquet, Anne-Sophie Pommier-Dupré, Rainer Sievert.
Théâtre Firmin-Gémier d’Antony, à 20 h 30 du mardi au samedi, sauf jeudi à 19 h 30, en matinée le dimanche à 17 h (01.46.66.02.74). Texte publié dans un numéro spécial de L’Avant-scènethéâtre (n°1197-98, janvier 2006, 14 euros).
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