Poursuivant ses travaux sur la recherche de nouvelles molécules permettant de prolonger à long terme la survie des greffons, de réduire les rejets aigus et d'améliorer la tolérance des traitements immunosuppresseurs, Novartis garde une position de force dans la recherche et le développement. Deux médicaments (Néoral et Simulect) sont sur le marché, trois produits [Certikan (everolimus, RAD), Myofortic (ERL, FTY720)] sont en développement clinique. Le programme de recherche préclinique en transplantation de Novartis est vraisemblablement l'un des plus vastes au monde.
La pierre angulaire du traitement immunosuppresseur
Néoral, la forme la plus utilisée de ciclosporine, est aujourd'hui la pierre angulaire du traitement immunosuppresseur pour la majorité des patients transplantés.
Indiqué pour la prévention du rejet d'allogreffe d'organe chez l'adulte et l'enfant, sa formulation innovante (microémulsion) améliore l'absorption et la biodisponibilité de la ciclosporine.
L'introduction d'un nouveau paramètre dans la gestion du traitement « Néoral C2 Monitoring » est un atout supplémentaire à l'efficacité du traitement et à sa tolérance. Dans ce protocole, l'ajustement des doses de Néoral est fondé sur sa concentration plasmatique deux heures après l'administration d'une dose et non plus sur le traditionnel dosage avant la dose suivante (C0).
L'étude du profil d'absorption de Néoral a montré que sa concentration plasmatique deux heures après l'administration d'une dose (Néoral C2) pouvait être considérée comme un marqueur spécifique de son efficacité clinique chez les patients transplantés. Néoral C2 est mieux corrélé que C0 aux valeurs cibles de l'aire sous la courbe (AUC 0-4)**, reflet de l'exposition au médicament dont la relation avec le résultat clinique, à savoir la survie du greffon, a été démontrée.
Pour le Pr Gary Levy (Toronto, Canada), l'utilisation de ce marqueur entraîne une réduction significative de l'incidence et de la sévérité des rejets aigus, immédiatement après la greffe, et à plus long terme (de 6 à 12 mois après). Démonstration en a été apportée par des études menées chez des patients qui ont bénéficié pour la première fois d'une transplantation hépatique ou d'une transplantation rénale (1-2).
L'adoption de cette stratégie permet, en outre, d'identifier les patients qui sont « sous- ou sur- » exposés à Néoral (ce que ne permet pas C0), donc de pouvoir adapter la posologie et ainsi réduire le risque d'altération de la fonction rénale sans pour autant exposer le patient à un risque de rejet.
Un anticorps monoclonal chimérique
Le basiliximab, Simulect, est un anticorps monoclonal chimérique dirigé contre la chaîne alpha du récepteur de l'interleukine 2 exprimé à la surface des lymphocytes T en réponse à une stimulation antigénique.
Indiqué dans la prévention du rejet aigu après transplantation rénale allogénique de novo, il est utilisé en association avec Néoral et des corticoïdes, souvent même avec un troisième agent, soit l'azathioprine, soit le mycophénolate mofétil (3).
L'efficacité de Simulect en prévention du rejet après transplantation rénale de novo a été démontrée par des études contrôlées, contre placebo, de phase III, menées en Europe, au Canada et aux Etats-Unis.
Les résultats font apparaître une réduction significative de l'incidence des épisodes de rejet aussi bien dans les six premiers mois que dans les douze mois qui suivent la transplantation.
Dans le cadre d'essais cliniques contrôlés, les effets indésirables observés chez les patients traités par Simulect se sont révélés similaires à ceux des patients sous placebo. Toujours comparé au placebo, Simulect ne semble pas augmenter l'incidence des effets secondaires graves et des affections malignes (lymphomes, syndromes lymphoprolifératifs).
Istanbul. « 2001 : a Transplant Odyssey ». Congrès organisé par les Laboratoires Novartis et présidé par le Dr Barry Kahan (Houston, Texas, Etats-Unis).
** Aire sous la courbe 0,1, 2, 3 et 4 heures après la dernière dose
1) Levy G. et al. « Am J Transplant » 2001 (suppl 1) 310.
2) Belitsky P., Levy G. A and Johnston A. « Transplant Proc. » 2000 ; 32 (suppl 3A) : 455-525
3) Ponticelli C., Yussim A. et coll. « Transplantation » 2000 ; 69 : S156
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