Depuis l'apparition du scanner, de l'échographie et de l'IRM, les médecins ont tout ce qu'il faut pour l'acquisition d'images. Ce qui manquait jusqu'à présent, c'était la puissance de calcul nécessaire à la reconstruction en 3D. Selon le Dr Farid Taha, chirurgien maxillo-facial au CHRU d'Amiens, et l'un des organisateurs de 3D Medical, la plupart des CHU disposent aujourd'hui de logiciels et de moyens de calcul permettant de faire de la 3D. L'endoscopie en 3D est un acte de routine. En chirurgie, principalement orthopédique et maxillo-faciale, la réalité virtuelle, comme on l'appelle aussi, n'est toutefois réservée qu'aux cas exceptionnels. Il faut du temps pour traiter les images et les analyser à l'occasion du planning chirurgical précédant l'opération. Mais les modèles physiques (stéréolithographique) ont été remplacés par les images en 3D. Ainsi, les reconstructions mandibulaires osseuses font l'objet de plannings chirurgicaux et les poses de prothèse de genou sont assistées par ordinateur pour un meilleur positionnement.
La neurochirurgie s'empare, elle aussi, de nouvelles images - issues de l'IRM en 3D, du scanner, de l'échographie Doppler ou de l'angiographie radiologique - qui lui permettent d'accéder à ce qui lui était hier encore invisible. Dans le cas de la tête et du cou, les vaisseaux ont beau être tortueux et passer dans les structures osseuses du crâne, cela n'empêche plus les cliniciens, combinant IRM en 3D et produit de contraste, de détecter des anévrismes et des sténoses, d'analyser les flux, d'étudier la composition des parois des artères. Une étude fine des carotides fait actuellement l'objet d'un programme de recherche clinique entre l'université de technologie de Compiègne et l'hôpital Saint-Anne.
* 23 et 24 avril à Paris.
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