Convention

Ils ont signé

Publié le 13/01/2005
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COMME PREVU, l'Union nationale des caisses d'assurance-maladie (Uncam) et les syndicats Csmf, Sml et Alliance ont signé la convention qui doit être agréée par le gouvernement dans un délai d'un mois, c'est-à-dire au plus tard le 10 février.
Un accord « historique » aux yeux de Michel Chassang, le leader de la Csmf. Avis partagé par le patron de l'assurance-maladie, Fréderic van Roekeghem, qui s'est félicité de voir l'assurance-maladie « renouer pour la première fois depuis 1995 avec un accord majoritaire (et) tourner le dos à la maîtrise comptable des dépenses ».
Le directeur général de l'Uncam a réaffirmé que la convention était « très équilibrée entre médecins généralistes et médecins spécialistes », chiffres à l'appui, a-t-il dit.
Selon l'assurance-maladie, en effet, l'accord lui coûtera 494 millions d'euros en année pleine (280 en 2005), dont 322 concernent les mesures destinées aux généralistes et 172 millions pour les spécialistes. La note s'élèvera en fait à 572 millions d'euros si l'on inclut les remboursements des régimes complémentaires. Surtout, l'impact de l'ensemble des mesures concernant les honoraires des généralistes et des spécialistes représente « 728 millions d'euros supplémentaires » qui se déclinent ainsi : 368 millions pour les généralistes et 360 au profit des spécialistes incluant des dépassements tarifaires estimés à 131 millions d'euros en fonction des pratiques actuelles, et de la nouvelle option de coordination prévue par l'accord et qui concernera les secteur II.
En revanche, prévient le directeur de l'Uncam, la deuxième étape de revalorisation ne pourra être mise en place en cas de résultats insuffisants de la maîtrise des dépenses en 2005.
Le président du SML, le Dr Dinorino Cabrera, a évoqué, de manière sibylline, les mouvements d'opposition à cet accord, en déclarant, notamment, que « toutes les conventions dans notre pays accouchent dans la douleur » et que « ceux qui sortent aujourd'hui l'épouvantail se trompent de combat ». Le président du SML a également traité de « folie furieuse » les mots d'ordre incitant les généralistes à ne pas signer les formulaires de médecin traitant. De son coté, le président de la Csmf a appelé à « l'esprit de responsabilité de tous les médecins ».

> A. B.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7666