Carte d’identité
Nom : Laennec
Prénom : René Théophile Hyacinthe
Né le 17 février 1781 à Quimper (Bretagne)
Décédé le 13 août 1826 à Kerlouarnec (Bretagne)
Nationalité : française
Carrière
Madame Laennec mère meurt lorsque son fils René n’a que 5 ans. Lieutenant à l’Amirauté de Quimper, son père ne peut l’élever seul et le confie à son oncle, Guillaume-François Laennec, médecin à Nantes. Plus tard, René se lance dans des études de médecine, ce qui ne plaît pas à son père qui lui demande d’y renoncer. S’ensuit une période de réflexion pendant laquelle René Laënnec s’adonne à la danse, à la flûte aux randonnées et à l’étude du grec. Puis il reprend ses études. Est nommé à l’hôtel-Dieu de Nantes. Puis part pour l’École pratique de Paris où il étudie les dissections dans le laboratoire de Dupuytren. L’année suivante, en 1802, il publie dans le Journal de Médecine « Observations sur une maladie du cœur » puis « Histoire des inflammations du péritoine ». Ses collègues sont Bayle, Bichat, Corvisart... Puis deux événements le font vaciller : son ami Bayle meurt de tuberculose et il se fâche avec Dupuytren. Il veut alors quitter Paris. Bichat le retient.
Il travaille dur. Pour mettre du beurre dans les épinards, il donne des cours privés d’anatomie pathologique. Il découvre que les lésions tuberculeuses peuvent être présentes dans tous les organes et pas seulement dans les poumons.
Pour des raisons de santé, notamment un asthme, il va à plusieurs reprises se ressourcer en Bretagne.
C’est en 1816 que lui vient l’idée du stéthoscope : alors qu’il passe près du Louvre, il voit des enfants s’amuser avec un morceau de bois. Tandis que l’un en gratte une extrémité à l’aide d’une épingle, un autre colle son oreille à l’autre extrémité... et entend le grattage. Le lendemain, à l’hôpital, Laënnec roule une feuille de papier et, la posant sur la poitrine d’une femme, parvient à écouter son cœur. L’auscultation médiate est née. Puis, rapidement, il fabrique de ses mains un tube en bois, auquel il donne le nom de stéthoscope.
Il décrit en détail égophonie, râles, ronchus et crépitants dans son ouvrage « De l’auscultation médiate ». Dans la préface, il raconte l’histoire du stéthoscope : « En 1816, j’examinais une jeune femme présentant une maladie cardiaque chez laquelle la percussion et la palpation donnaient peu de renseignements étant donné le haut degré d’obésité. L’autre méthode mentionnée (auscultation directe) étant impossible étant donné l’âge et le sexe de la patiente, j’eus recours à un phénomène acoustique simple et bien connu, ... la grande netteté avec laquelle on entend le grattement d’une épingle à une extrémité d’un bout de bois en collant son oreille à l’autre bout. Immédiatement, en pensant à cela, j’ai roulé une feuille de papier sous la forme d’un cylindre, j’en ai appliqué une extrémité sur la région du cœur et l’autre à mon oreille et je fus surpris mais heureux de constater que je pouvais entendre le fonctionnement du cœur bien plus clairement et distinctement que je n’aurais pu le faire par l’application immédiate de mon oreille. »
En décembre 1824, Laennec épouse sa femme de ménage, Madame Argon. Union très heureuse. Mais deux plus tard, sa santé se dégrade. Il quitte une dernière fois Paris en 1826 pour la Bretagne. Et meurt le 13 août 1826.
Éponyme
C’est Laennec qui donna à la cirrhose, maladie déjà bien connue, son nom en utilisant le mot grec « kirrhos » qui veut dire fauve. Cela, en référence aux nodules jaunes de la maladie. D’où l’éponyme : « cirrhose de Laennec ».
Sources : whonamedit et wikipedia.
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